Uniforme à l'école: l'Éducation nationale "s'engage" à financer l'expérimentation en 2025-2026

Des élèves en uniforme à l'école primaire du Château de la Chevaliere à Béziers, le 26 février 2024 (ILLUSTRATION) - Pascal GUYOT
La tenue unique n'a pas dit son dernier mot. Le ministère de l'Éducation nationale "s'engage" à financer "la poursuite de l'expérimentation" sur la "tenue unique" à l'école "pour l'année scolaire 2025-2026", a-t-il indiqué dans un communiqué vendredi 7 mars, en réponse à des collectivités qui anticipent un désengagement de l'État.
Un bilan de l'expérimentation en cours depuis la rentrée 2024 sera établi fin avril, permettant "de déterminer les ajustements" nécessaires pour l'année scolaire 2025-2026 "dans les écoles et les établissements qui poursuivront le projet", a expliqué le ministère.
"Les crédits pour l'année 2025-2026 n'ayant pas été prévus dans la construction initiale du budget 2025, le ministère s'engage à procéder à un redéploiement de crédits sur le budget 2025 afin de financer la poursuite de l'expérimentation pour l'année scolaire 2025-2026", a-t-il ajouté.
Environ 90 établissements concernés
Annoncée à l'automne 2023 par Gabriel Attal, alors ministre de l'Éducation nationale, l'expérimentation de l'uniforme concernait à la rentrée 2024 environ 90 établissements scolaires, moins que la centaine initialement prévue.
Elle est à ce stade co-financée par les collectivités volontaires et l'Etat, le ministère de l'Éducation nationale. L'État finance ces tenues à hauteur de 50% de leur coût, dans la limite d'un montant maximum de 100 euros par élève et par année scolaire.
Cette année, la part de l'État s'est élevée à 1,6 million d'euros pour l'année scolaire 2024-2025, précise le ministère.
Un test interrompu par certaines collectivités
Anticipant un désengagement de l'État accaparé par d'autres priorités budgétaires, certaines collectivités ont cependant décidé d'abandonner cette expérimentation, comme la région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur, ou émis des doutes ces derniers jours sur sa poursuite.
L'expérimentation de l'uniforme a été accueillie avec hostilité ou scepticisme par une bonne partie des acteurs de l'Éducation nationale, syndicats enseignants en tête, qui y ont vu un "gadget" ou un clin d'oeil aux propositions de la droite ou du Rassemblement national.