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Port de l'uniforme au lycée: la région Provence-Alpes-Côte d'Azur arrête son expérimentation

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L'État ne dispose plus du budget suffisant pour financer l'expérimentation de la tenue unique. En conséquence, Renaud Muselier a décidé d'interrompre le test dans les lycées de la région Sud.

C'est (déjà) la fin. La mise à l'essai du port de l'uniforme au sein des lycées vacille en France, après la décision du gouvernement, dans son budget pour 2025, de ne plus financer les expérimentations de cette mesure.

"L'État ne peut plus financer ça pour des raisons budgétaires [...]. Je trouve regrettable que nous ne puissions pas aller au moins jusqu'au bout de l'année", avait ainsi lancé Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, sur LCI mercredi matin.

Du côté de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, comme dévoilé dans un entretien accordé à La Provence le 1er mars dernier, Renaud Muselier a donc décidé de mettre un terme à ce test de l'uniforme. Auprès du Figaro, le président de la région Sud a ainsi rappelé que "le deal de départ était que les familles ne payaient rien [...], la région payait la moitié et l'État l'autre partie".

"Il aurait été irresponsable d'engager 44 millions d'euros, soit le prix d'un lycée neuf, pour une généralisation dans tous nos lycées régionaux", ajoute le président de la région Renaud Muselier.

Estrosi prêt à continuer l'expérimentation dans le primaire

Dans la région, deux établissements étaient concernés par cet essai sur le port de l'uniforme: un lycée situé dans les Bouches-du-Rhône, à Châteaurenard, et l'autre du côté des Palmiers, à Nice.

Reste désormais à savoir si les uniformes seront réutilisés, ou tout simplement mis à la poubelle…

Du côté des collèges, gérés au niveau départemental, le département des Alpes-Maritimes ne semble pour le moment pas être sur la même longueur d'ondes que la région. Contactés par nos confrères de Nice-Matin, le conseil départemental indique n'avoir aucune information sur l'arrêt du financement initié par l'État pour mener à bien l'expérimentation.

Enfin pour les écoles primaires et maternelles maralpines, Christian Estrosi a annoncé vouloir d'abord s'entretenir avec la ministre de l'Éducation Elisabeth Borne. Il semble en tout cas vouloir faire perdurer l'expérimentation en prenant en charge le coût du test, actuellement mené dans quatre écoles niçoises.

Arthur Descudet avec Alexis Lalemant