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Près de deux tiers des enseignants de collèges et lycées ont pensé à démissionner ces deux dernières années

Un enseignant (Photo d'illustration).

Un enseignant (Photo d'illustration). - AFP

Une enquête du principal syndicat du second degré met en lumière la fatigue et le désabusement du personnel de l'Éducation nationale. Le Snes-FSU n'exclut pas une "mobilisation dans la durée" à la rentrée.

Des enseignants à bout? Une enquête du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, publiée ce jeudi 3 juin révèle que près des deux tiers (64%) des enseignants ont pensé à démissionner durant ces deux dernières années.

Première raison: le salaire. Selon cette étude réalisée auprès de 10.000 personnes, la moitié de celles ayant envisagé la démission évoque leurs conditions de rémunération.

84% des interrogés sont en colère

Cette enquête "dresse le portrait d'une profession fatiguée, désabusée et en colère pour laquelle le recours à la démission devient une possibilité face à de nombreuses difficultés", écrit le Snes-FSU.

Parmi le personnel du second degré, 92% se disent inquiets, 91% fatigués, 86% désabusés et 84% en colère.

Outre la rémunération, ils mettent en avant l’absence de perspectives de carrière, la dégradation globale de l'école publique, l'écart entre décisions ministérielles et le terrain ou encore les effectifs trop importants.

Vers une mobilisation à la rentrée?

Pour le Snes-FSU, les deux dernières années "ont laissé des traces, comme le montre la colère liée à la déconnexion entre le terrain et les réformes imposées par les ministres".

"Les attentes sont nombreuses, preuve d'une crise profonde et multiforme", déplore le syndicat.

Le Snes-FSU met en garde le gouvernement. "En cas d’arbitrages budgétaires défavorables pour le budget 2026, le SNES-FSU organisera une rentrée offensive et inédite placée sous le signe de la mobilisation dans la durée", prévient-il.

Salomé Robles