Cyclone Chido: plusieurs centaines d'enseignants demandent à quitter Mayotte

Environ 500 enseignants ont demandé leur évacuation et à quitter Mayotte ce mercredi via "une initative indépendante", qui "ne provient pas du rectorat."

Une situation intenable? Selon une information de France Bleu, que BFMTV est en mesure de confirmer, environ 500 enseignants de Mayotte demandent ce mercredi 18 décembre à quitter l'archipel, après le passage du cyclone Chido.

Voilà la conclusion d'un recensement, "une initiative indépendante menée par des enseignants", qui "ne provient pas du rectorat", peut-on lire dans ce document qui vise à "identifier rapidement les personnels qui ne sont pas mis en sécurité afin de signaler les situations urgentes et les besoins d’aide immédiate".

"Unedemande tout à fait légitime"

De nombreux enseignants indiquent ne plus avoir de toit, d'eau, d'électricité ou de réseau. Plusieurs d'entre eux souhaitent être évacués à La Réunion ou vers Paris. Ceux voulant rester à Mayotte appellent à disposer de moyens matériels supplémentaires.

Dans un communiqué de presse, le préfecture précise de son côté redouter un "départ massif de personnels", qui "pénaliserait la reprise scolaire".

Sur BFMTV, Martin, professeur depuis sept ans au lycée de Mamoudzou, a indiqué ne pas avoir demandé à quitter Mayotte de son côté, "sachant qu'il y a des priorités, des gens qui sont blessés, malades" et estimant être "dans une situation assez privilégiée."

"Je peux comprendre que dans le nord de l'île, qui a été très touché par le cyclone, et le sud également, isolé dans une situation délicate (...) la demande de rapatriement (sic) est tout à fait légitime", a-t-il déclaré.

De son côté, le ministère de l'Éducation affirme ne pas avoir connaissance de ces demandes. Mayotte compte 221 écoles, 22 collèges et 11 lycées. Selon un bilan provisoire, 40% du bâti scolaire est gravement endommagé ou détruit. Le dernier bilan humain, encore très provisoire, fait état de 31 morts.

Véronique Fèvre avec Matthieu Heyman