Mobilisation du 2 octobre: environ 10% de grévistes attendus dans les écoles

Une manifestation à Nantes, le 18 septembre 2025. - LOIC VENANCE / AFP
La grève de ce jeudi 2 octobre sera moins suivie que la précédente dans les écoles. La FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, a évalué ce mardi 30 septembre à 10% la proportion de grévistes parmi les enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires).
"Il y a toujours beaucoup de colère" même si le taux de gréviste prévu "est moins élevé que le 18" septembre, car "le flou politique freine la mobilisation", a expliqué à l'AFP la co-secrétaire générale de la FSU-Snuipp Aurélie Gagné.
Après la mobilisation "réussite" du 18 septembre, l'intersyndicale a appelé à une nouvelle journée d'actions jeudi 2 octobre. Les manifestations avaient ressemblé entre 500.000 et un million de personnes en France.
"Profonde colère"
Du côté de l'Éducation nationale, 17,48% des enseignants dans le premier degré et 16,78% dans le second degré (collèges et lycées) étaient en grève. Selon le Snes-FSU, principal syndicat de l’enseignement secondaire, 45% des personnels des collèges et lycées ont été comptabilisés comme grévistes.
"Cette forte mobilisation des personnels du second degré (...) témoigne d'une profonde colère face aux conditions de rentrée, au déclassement salarial et à la mise à mal de l'école publique", avait réagi le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
L'intersyndicale entend maintenir la pression sur le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui a notamment refusé de suspendre la réforme des retraites mais s'est dit "ouvert" sur la justice fiscale.
"Aucune réponse n’a été apportée aux revendications et aucun changement de la politique gouvernementale n’a été annoncé", a déploré dans un communiqué la FSU-Snuipp.
Inquiétudes sur le budget
Le syndicat estime que "l'école inclusive est particulièrement malmenée, tant pour les élèves que pour les personnels, qui assurent le fonctionnement de l’école dans des conditions très difficiles"
"Les raisons de la colère sont multiples. Dans l’éducation, en particulier, il est urgent de se mobiliser pour obtenir un vrai budget pour l’école", demande-t-il.
Sébastien Lecornu, qui n'a toujours pas de gouvernement et cherche un compromis pour faire adopter son budget, a assuré à ses alliés ce lundi qu'il ferait des "propositions" de baisse d'impôts "notamment en faveur du travail".
"Dans l'Éducation nationale, les effets de ce budget injuste sont déjà visibles. Rien depuis la rentrée ne laisse entrevoir une amélioration des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves. Au contraire, les moyens manquent cruellement dans les classes, dans les écoles et sur les feuilles de paie", conclut la FSU-Snuipp.