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Donald Trump estime que ce serait "une insulte" contre les États-Unis s'il ne recevait pas le prix Nobel de la paix

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Le président américain, qui a proposé un plan pour la paix à Gaza, considère que ne pas recevoir le prix Nobel de la paix, qu'il convoite ardemment, serait "une insulte" contre les États-Unis, ce mardi 30 août.

Ne pas recevoir le Nobel de la paix serait vu comme "une insulte" contre les États-Unis, a affirmé Donald Trump, dans un discours devant les généraux et amiraux américains convoqués à Quantico (Virginie), près de Washington, ce mardi 30 août.

"Ils le donneront à un gars qui n'a rien fait du tout", a dit le président américain, qui se vante d'avoir mis fin à de multiples conflits, en ajoutant devant ce rassemblement très inhabituel de hauts gradés: "Ce serait une grande insulte à notre pays."

Un défi lancé par Emmanuel Macron

Emmanuel Macron avait mis, le 23 septembre dernier, Donald Trump au défi de stopper la guerre à Gaza s'il veut décrocher ce prix. "Il y en a un qui peut faire quelque chose, c'est le président américain", a reconnu le chef de l'État dans un entretien accordé à BFMTV depuis New York, au lendemain de sa reconnaissance d'un Etat palestinien.

Il l'avait également exhorté à "faire pression sur le gouvernement d'Israël", soulignant que les Etats-Unis lui livraient des "armes qui permettent de mener la guerre à Gaza", contrairement à la France.

"Je vois un président américain qui est mobilisé, qui l'a redit ce matin à la tribune (des Nations unies): 'Je veux la paix. J'ai réglé sept conflits'. Qui veut le prix Nobel de la paix. Le prix Nobel de la paix n'est possible que si vous arrêtez ce conflit", a lancé Emmanuel Macron.

Un plan en 20 points présenté

Donald Trump a répondu en présentant un plan en vingt points, ce lundi. Ce dernier prévoit qu'une "aide complète sera immédiatement envoyée à Gaza" après l'entrée en vigueur d'un accord, "sans interférences" et via les Nations unies ainsi que leurs agences et la Croix-Rouge notamment.

La feuille de route de Washington prévoit un arrêt immédiat de la guerre à Gaza, accompagné d'un retrait par étapes des forces israéliennes et une libération des otages dans les 72 heures suivant le feu vert d'Israël.

Le Forum des familles, principale organisation israélienne de proches d'otages retenus à Gaza, a salué dans un communiqué "un accord historique".

Une fois les otages libérés, Israël relâcherait selon le plan américain 1.700 Gazaouis faits prisonniers après l'attaque du 7 octobre ainsi que 250 Palestiniens condamnés à la prison à perpétuité.

"Une coexistence pacifique"

Le texte élaboré par les États-Unis prévoit qu'à terme, "les membres du Hamas qui s'engageront à respecter une coexistence pacifique (avec Israël) et qui rendront leurs armes bénéficieront d'une amnistie".

Parmi les autres points clés du plan, les États-Unis travailleront avec des "partenaires arabes et internationaux pour mettre en place une Force internationale de stabilisation (ISF) qui doit être immédiatement déployée à Gaza".

"Personne ne sera forcé de quitter Gaza", dit le texte alors que Donald Trump avait évoqué il y a quelques mois l'idée de vider le territoire de ses habitants. "Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l'occasion de construire un Gaza meilleur."

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l'armée israélienne.

L'offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait 66.055 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l'ONU.

AV avec AFP