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L'affaire Agnès a eu raison du collège Cévenol

L'entrée du collège-lycée Cévenol, au Chambon-su-Lignon, en Haute-Loire.

L'entrée du collège-lycée Cévenol, au Chambon-su-Lignon, en Haute-Loire. - -

Cet établissement d'enseignement privé, fondée par des protestants avant la Seconde Guerre mondiale, a été placé en liquidation ce jeudi. Il avait été mis à mal par l'assassinat d'une élève par un de ses camarades de l'établissement en 2011.

Un drame aura eu raison d'un établissement scolaire vieux de 75 ans. Le tribunal de grande instance du Puy-en-Velay a ordonné jeudi la liquidation judiciaire de l'association gestionnaire du collège-lycée Cévenol. Cet établissement d'enseignement privé protestant, sous contrat avec l'Etat depuis 1971, avait été mis à mal par l'assassinat d'une de ses élèves, Agnès Marin, par un camarade en 2011.

Le tribunal a écarté toute possibilité de continuation. Aucune offre de reprise n'était crédible, et le déficit était trop grand. L'établissement du Chambon-sur-Lignon, haut-lieu du protestantisme en France situé en Haute-Loire, accusait un déficit d'environ 650.000 euros.

C'est l'assassinat d'Agnès Marin, une élève de 13 ans, le 16 novembre 2011, qui a précipité la chute du collège Cévenol, déjà en perte d'élèves à l'époque. Le procès médiatisé de son jeune bourreau, lui-même scolarisé dans l'établissement, avait encore accéléré la fonte des effectifs.

Un domaine estimé à 2 millions d'euros

Dès février, la direction avait prévenu qu'il n'y aurait pas de nouvelle rentrée scolaire en septembre. Elle espérait seulement être capable de terminer l'année scolaire. La justice a finalement permis à l'association de maintenir son activité jusqu'au 11 juillet, afin que les élèves de première et de terminale puissent achever leurs épreuves du baccalauréat.

Reste à savoir ce que deviendra ce domaine de seize hectares, noyé dans la verdure de Haute-Loire et qui tient son nom des Cévennes voisines. Sur le papier, il vaudrait 2 millions d'euros.

M. T. avec AFP