INFO BFMTV. Mouvement du 10 septembre: le premier syndicat lycéen de France appelle au blocus des lycées

Un blocus au lycée Saint-Exupéry de Lyon le 1er octobre 2024. (Photo d'illustration) - Photo par MATTHIEU DELATY / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Les appels à se mobiliser pour "tout bloquer" le mercredi 10 septembre se multiplient. Ce lundi 25 août, c'est l'Union syndicale lycéenne (USL), le premier syndicat lycéen, qui a appelé au blocus des établissements ce jour-là, a appris BFMTV.
"Dans les lycées, l'Union syndicale lycéenne appelle au blocage des établissements pour construire la mobilisation dans la durée, contre une politique austéritaire et destructrice pour l'éducation que nous combattons de longue date", indique l'USL dans un communiqué.
"Il faut la censure du gouvernement"
Pour l'USL, "les lycéens ont toute la légitimité à se mobiliser contre une politique qui détruit leur quotidien, leurs conditions d'études et leur avenir". "Parcoursup, nos emplois du temps, toutes ces questions déjà en débat sont liées aux choix d'austérité menés par Macron et donc intrinsèquement remis en cause aujourd'hui", estime le syndicat.
Cet appel à la mobilisation des lycéens "par divers moyens" ne s'arrête pas au 10 septembre puisque l'USL ajoute qu'il porte "à partir" de cette date "et ensuite".
"Il faut la censure du gouvernement, il faut la contestation du budget dans la rue", souligne l'organisation lycéenne, qui demande "le retrait de ce budget", "l'investissement massif demandé par les Français dans l'éducation" ou "la fin de la retraite à 64 ans".
Les syndicats de salariés temporisent
Nés sur les réseaux sociaux, les appels à "tout bloquer" le 10 septembre sont notamment soutenus par la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon ayant dit espérer une "grève générale". Les autre formations de gauche, des écologistes aux communistes, ont également apporté leur soutien au mouvement ou ont exprimé leur volonté de l'"accompagner", comme c'est le cas du premier secrétaire du PS, Olivier Faure.
Du côté des syndicats de salariés, vivement opposés au budget proposé jusqu'ici par François Bayrou ou à la réforme annoncée de l'assurance-chômage, le temps est encore à la réflexion concernant les moyens d'action à employer. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a qualifié ce mouvement de "nébuleux" la semaine dernière.
Une intersyndicale doit se réunir à ce propos le lundi 1er septembre. Plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT et de Solidaires ont toutefois déjà prévu de se mobiliser le 10 septembre.