BFM Business
Social

Plus d'âge légal de 62 ou 64 ans mais simplement une durée minimale de cotisation: la proposition de Gabriel Attal pour une autre réforme des retraites

placeholder video
Dans une interview aux Échos, l'ex-Premier ministre et chef du parti présidentiel Renaissance a proposé une nouvelle réforme des retraites, qui se fonderait "uniquement sur une durée de cotisation".

Gabriel Attal suggère une nouvelle réforme des retraites. Dans une interview aux Échos publiée ce dimanche, le chef du parti présidentiel Renaissance a proposé de réformer le régime des retraites sans faire référence à l'âge légal de départ mais en se basant sur la durée de cotisation, dans une série de propositions économiques en vue de la prochaine élection présidentielle en 2027.

Quelques jours après l'échec des négociations entre les partenaires sociaux sur les retraites, le potentiel candidat à l'Élysée a assuré qu'il soutiendrait au Parlement les mesures retenues par le gouvernement qui "améliorent la réforme si elles sont financées", tout en plaidant pour la mise en œuvre d'un "nouveau système".

Doze d'économie : Retraites, faire d'un échec un succès - 27/06
Doze d'économie : Retraites, faire d'un échec un succès - 27/06
7:00

L'ex-Premier ministre se dit favorable à un système "universel, libre et productif", qui ne se baserait plus sur l'âge légal de départ à la retraite, porté de 62 à 64 ans dans la réforme de 2023, et point de controverse majeur, mais "uniquement sur une durée de cotisation en continuant à travailler plus longtemps". Sa proposition intégrerait "une part de capitalisation" qu'il ne chiffre pas.

"L'urgence est de garantir l'équilibre du système à court terme", soutient Gabriel Attal, en suggérant de soumettre cette réforme à référendum "si on considère qu'il est urgent de la mettre en place", ou bien de laisser la présidentielle trancher ce débat.

Il propose en outre pour combler le déficit de désindexer certaines pensions de l'inflation. "L'indexation automatique et pleine de l'ensemble des pensions n'est pas intangible", affirme-t-il, notant un coût de "15 milliards d'euros en 2024".

"Année blanche"

Gabriel Attal affirme aussi ne pas être opposé pour le prochain budget à une "année blanche" qui consisterait à geler certaines dépenses et à les reconduire à l'identique, sans tenir compte de l'inflation. Dans ses propositions sur le travail, issues de "conventions thématiques" de son parti, le chef de file des députés Renaissance dit vouloir mettre en œuvre un "choc" de "40 milliards d'euros de hausse de salaires" en "supprimant la part salariale de la cotisation vieillesse".

Ces propositions ont vocation à s'adresser aux "orphelins" du Parti socialiste, qui "reste dans la soumission" à La France insoumise, autant qu'à ceux du parti Les Républicains qui a choisi "de partager le même espace politique que le Rassemblement national", et n'est "plus un parti pro-européen", ni "pro-business", et "se positionne contre la transition écologique", déclare Gabriel Attal.

J. Br. avec AFP