Etudes: à quoi ressembleront les treize "campus connectés" lancés à la rentrée?

Un ordinateur - Illustration - Image Flickr
Emmanuel Macron l'avait mentionné durant sa conférence de presse du 25 avril. À la rentrée prochaine, une douzaine de villes, éloignées des pôles universitaires, proposeront un "campus connecté". Il s'agira d'un dispositif visant à "toucher des jeunes qui sans cela seraient privés d'études", a indiqué la ministre de l'Enseignement supérieur.
Dans un entretien au Parisien paru ce vendredi, Frédérique Vidal annonce le lancement d'une phase expérimentale dans treize villes, dont Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), Cahors (Lot) et Bar-le-Duc (Meuse).
Ces sites "vont offrir environ 60 formations diplômantes", où les étudiants "suivront des cours à distance, sur ordinateur", accompagnés par des tuteurs qui ne seront toutefois pas des enseignants, précise la ministre.
"Pédagogie adaptée"
Elle donne en exemple une licence d'éco-gestion, dont les cours seront ceux de l'université Grenoble-Alpes, avec un tutorat (dont les travaux dirigés) exercé par les enseignants de cette université.
Les jeunes auront un emploi du temps et passeront les mêmes examens que les autres, qui donneront le même diplôme. Les contenus seront identiques aux cours dispensés dans la fac, mais "avec une pédagogie adaptée" à l'enseignement à distance.
Le ministère vise, pour chaque site, une capacité entre 20 et 30 étudiants. Les formations proposées seront majoritairement des BTS, des licences de littérature, de droit, de langue étrangère, de mathématiques etc.
Une "centaine" de sites en 2022
L'offre est destinée à être élargie au fil des ans: "Notre objectif est de monter à une centaine en 2022", déclare Frédérique Vidal, qui dit vouloir travailler "en cohérence avec la politique déployée" par Jacqueline Gourault, ministre de l'Aménagement du territoire.
Les droits d'inscription seront les mêmes que pour les autres étudiants de l'université qui fournit le contenu pédagogique. Les boursiers seront exemptés, comme c'est le cas pour toute inscription à la fac.
S'agissant du coût, la ministre de l'Enseignement supérieur affirme qu'il est "partagé avec les régions et les villes, qui en général mettent les locaux à disposition":
"Il y a un budget de 50.000€ par lieu, plus un budget de 1000€ par étudiant inscrit, et un budget de 10.000€ pour les universités de proximité concernées."