Bac 2015: premier couac avec les sujets dévoilés trop tôt à la Réunion

Les sujets de philosophie des bacs technologiques ont été envoyés trop tôt par erreur à des journalistes de la Réunion. Ils vont être remplacés par des sujets de secours.

Le rectorat de l'académie de La Réunion a rendu publics dans la matinée les sujets du bac technologique sur lesquels les élèves devaient composer à partir de...15 heures. C'est "une erreur humaine" qui est à l'origine de l'incident, a informé le rectorat.

À 11h28, le rectorat a adressé par mail à la presse réunionnaise les sujets des séries S, L et ES sur lesquels les élèves composaient depuis 10 heures à Paris. Le délai légal d'1h15 avant la publication des sujets a bien été respecté. Mais dans le mail du rectorat se trouvaient aussi les sujets du bac technologique, dont l'épreuve de philosophie ne débute que cet après-midi.

Le rectorat s'est rendu compte de son erreur 14 minutes après l'envoi de son premier message, et a envoyé ensuite plusieurs mails d'alerte aux journalistes, leur demandant de ne surtout pas les diffuser. "Nous avons déjà prévu de donner aux élèves les sujets de secours", indiquait toutefois en début d'après midi le rectorat, où semblait régner une certaine confusion.

Série de mails paniqués aux journalistes

Le rectorat s'est rendu compte de son erreur 14 minutes après l'envoi de son premier message. À 11h42, un nouveau mail parvenait aux journalistes, indiquant: "Nous venons de vous envoyer par erreur les sujets de philosophie du bac technologique. Ces sujets sont confidentiels et ne doivent surtout pas être diffusés avant 17 heures, ce jour. Comptant sur votre discrétion."

À 12h06, le rectorat adressait un troisième mail aux rédactions. Cette fois, la mention "Très très urgent" était notée en objet, et le propos beaucoup plus inquiet: "Suite à une erreur de manipulation informatique, le sujet de philosophie pour les séries technologiques vous a été transmis par erreur, l'épreuve débutant à 15 heures cet après-midi. Nous faisons solennellement appel à votre civisme et votre loyauté pour ne pas diffuser ces sujets."

Quelques minutes plus tard, à partir de 12h10, soit 42 minutes après le premier mail, le rectorat entamait une série d'appels téléphoniques préoccupés en direction des rédactions locales. "Nous avons déjà prévu de donner aux élèves les sujets de secours", indiquait en début d'après midi le rectorat, où semblait régner une certaine confusion.

Sujets maintenus en métropole

En début d'après-midi, le ministère de l'Education nationale a indiqué par communiqué de presse que l'erreur, "immédiatement repérée", avait entraîné une série de mesures de précaution. Une cellule de veille a été mise en place, en lien avec les services de gendarmerie, pour s'assurer qu'aucune diffusion des sujets n'avait lieu. Pour le moment, aucun signalement n'a été effectué, selon le ministère. A la Réunion, les sujets de secours ont remplacé ceux envoyés aux journalistes locaux. Et en métropole, "où le risque de diffusion était extrêmement limité", "le sujet initial a été maintenu."

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la rédaction avec AFP