12 millions d'élèves s'apprêtent à faire leur rentrée

Rentrée scolaire dans un établissement de Strasbourg, en septembre 2016 - PATRICK HERTZOG / AFP
Après deux mois de congés, les 12 millions d'écoliers, collégiens et lycéens français vont reprendre le chemin de l'école lundi. Les établissements ont déjà accueilli vendredi les 880.000 enseignants pour la traditionnelle journée de pré-rentrée, avec remise des emplois du temps, des listes de classes et des réunions des équipes.
Pendant l'été, les différents rectorats ont oeuvré à la répartition des élèves dans les classes. Ils ont notamment veillé à mettre en place une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron: des effectifs d'une douzaine d'élèves maximum dans les classes de CP des quartiers très défavorisés (REP+). Selon le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, ce sera le cas dans 86% des 2.500 classes concernées. Pour les autres, il y aura deux maîtres dans la classe.
De nombreux enseignants pensent que le nouveau dispositif leur permettra d'appliquer une pédagogie adaptée aux besoins de chacun. Mais certains regrettent que la mesure se fasse au détriment d'un autre dispositif, le "plus de maîtres que de classes" (avoir un professeur en plus dans une école).
Le retour à la semaine de quatre jours
L'autre grande nouveauté de cette rentrée est le retour à la semaine de quatre jours pour un tiers des écoles. C'est notamment le cas à Nice. D'autres grandes villes désireuses de revenir à la semaine de quatre jours, comme Marseille, ont annoncé qu'elles attendraient la rentrée 2018, faute de temps pour s'organiser.
"Les libertés qui ont été données aux communes ont engendré de la désorganisation", assure Liliana Moyano, la présidente de la FCPE, première fédération de parents d'élèves, qui regrette "un manque de concertation".
Des rentrées retardées dans certaines communes
Les syndicats et parents d'élèves s'inquiètent aussi de la baisse annoncée des contrats aidés auxquels l'Education nationale a largement recours. Quelque 23.000 emplois supprimés étaient dédiés notamment à l'assistance des directeurs d'école. Confrontées à des difficultés d'organisation, plusieurs municipalités, en métropole et outremer, ont ainsi décidé ou menacé de reporter momentanément la rentrée scolaire.
Reçus vendredi par Jean-Michel Blanquer, le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard et le directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, les responsables de plusieurs associations d'élus locaux ont souligné "l'urgence de régler toutes les situations locales pour assurer le bon déroulement de la rentrée scolaire".