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Société

Communautarisme: seul un Français sur cinq se sent lié à une communauté

Moins d'un Français sur cinq se sent lié à une communauté, du fait de ses origines ou de sa religion. Ici la mosquée de Paris, en 2012.

Moins d'un Français sur cinq se sent lié à une communauté, du fait de ses origines ou de sa religion. Ici la mosquée de Paris, en 2012. - Mehdi Fedouach - AFP

Une large majorité des Français ne revendique aucune appartenance communautaire, qu’elle soit fondée sur l’origine ou la religion, révèle un sondage d'OpinionWay pour la Licra rendu public ce mercredi.

Assiste-t-on à un repli communautaire en France ? Pas si l'on en croit un sondage d'OpinionWay pour la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), publié ce mercredi matin. Seul un sondé sur cinq (17%) se sent lié à une "communauté spécifique" du fait de ses origines ou de sa religion, parmi lesquels beaucoup citent la France ou le catholicisme.

Les convictions religieuses ne semblent pas prendre une part prépondérante dans l’identification des sondés: 13% seulement disent appartenir à une communauté religieuse. Les trois quarts se disent catholiques, 9% musulmans, 5% protestants et 2% juifs.

Parmi les 22% de personnes citant leur appartenance à une "communauté spécifique", près d'un tiers se définit comme "Français" ou "Français de souche, vrai Français, Français d'origine...", d'autres citent la Bretagne (3%), l'Europe (4%), l'Afrique (3%).

Les valeurs républicaines plébiscitées à 90%

Surtout, "l'immense majorité des Français n'affiche aucune appartenance communautaire", souligne la Licra. Les Français, quelles que soient leurs origines, "plébiscitent à plus de 90% les valeurs républicaines, y compris la laïcité", se réjouit l'association. 77% des sondés jugent que les replis communautaires sont un danger pour la société. La majorité juge qu'ils sont liés aux conflits internationaux (67%), à la crise (62%), au besoin de valeurs, de racines (61%) et aux discriminations (58%).

Près de trois quarts des sondés (72%) estiment par ailleurs que la France ne traite pas toutes les minorités de la même manière, mais aucune minorité n'apparaît unanimement comme privilégiée. Parmi les sondés qui évoquaient une différence de traitement, 15% ont cité les étrangers ou immigrés, 13% les Juifs, 13% les musulmans, 5% les Roms, 4% les homosexuels et 4% les chômeurs.

Le sondage a été réalisé les 8 et 9 octobre sur la base d'un échantillon représentatif de 1.006 personnes interrogées en ligne.

J.D. avec AFP