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Société

Après Notre-Dame, une nouvelle souscription pour sécuriser les sites en péril

Le Mont Saint-Michel, le 4 juin 2018.

Le Mont Saint-Michel, le 4 juin 2018. - Loïc Venance - AFP

La Fondation du patrimoine a clôt mardi la collecte de fonds pour la rénovation de Notre-Dame de Paris. Avec sa nouvelle souscription "Plus jamais ça!" elle en appelle de nouveau à la générosité des citoyens pour sécuriser les 5000 édifices en péril que compte l'Observatoire du patrimoine religieux.

"Plus jamais ça!" C'est l'intitulé de la nouvelle souscription qu'a lancé la Fondation du patrimoine qui a en même temps clôt sa collecte de fonds pour Notre-Dame qui a atteint 218 millions d'euros.

"La souscription concernera les sites les plus en danger parmi 2800 menacés, notamment en termes de mise en sécurité", a déclaré le président de la Fondation du patrimoine, Guillaume Poitrinal.

De nombreux sites sont aujourd'hui en péril à travers la France. "J'aimerais beaucoup qu'on mette en sécurité la charpente du Mont Saint-Michel ou encore la maison de Pierre Loti fermée depuis 15 ans", a énuméré Guillaume Poitrinal.

Et d'ajouter: "Dans la 'mission Stéphane Bern', on a repéré deux milliards d'euros de besoins d'investissements dans le patrimoine français dit en péril, c'est-à-dire des bâtiments qui s'effondrent, des ponts qui sont interdits au public, des théâtres, des musées municipaux, des églises qui souffrent. Ca peut aller du petit lavoir qui est en train de disparaître, des monuments aux morts, des locomotives d'un intérêt patrimonial, aux phares qui sont en train de tomber dans la mer, on a de tout."

Un patrimoine "globalement mal entretenu et fragile"

Le président de la Fondation a appelé à profiter du "message derrière le drame de Notre-Dame" et de la "prise de conscience que le patrimoine est globalement mal entretenu et fragile" afin de le mettre en sécurité.

La collecte globale de Notre-Dame devrait atteindre selon lui les 900 millions. "Les petits donateurs sont très nombreux et ils doivent être servis en premier", a plaidé le président de la Fondation.

En cas de surplus, "les grandes fortunes sont ouvertes à l'idée de réallocation de leurs dons car naturellement elles n'ont pas envie de verser de l'argent qui ne sera pas utilisé", dit-il. "C'est quelque chose qu'on pratique sur beaucoup de projets. Il n'y a pas de détournement, c'est en concertation avec les grands donateurs".

Parmi les lieux de culte, quelque 5000 édifices se délabreraient, selon l'Observatoire du patrimoine religieux.

Ambre Lepoivre avec AFP