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Santé

Une augmentation de la végétation dans les métropoles françaises permettrait de réduire la mortalité annuelle selon cette étude

Des cyclistes à Paris ce 8 octobre 2024.

Des cyclistes à Paris ce 8 octobre 2024. - Thomas SAMSON

Une étude de Santé publique France, publié ce jeudi, a mis en avant les bienfaits des espaces verts et des mobilités douces, comme la marche et le vélo, sur la santé.

C'est le fruit d'un travail de trois ans réalisé en collaboration avec trois métropoles, Lille, Rouen et Montpellier. Santé publique France publie ce jeudi 5 décembre une étude sur les bienfaits des espaces verts et des transports sains comme la marche ou le vélo.

"On sait que les expositions de la population à la chaleur, à la pollution de l’air et au bruit des transports sont néfastes pour la santé des populations, tandis que les espaces verts et les modes de déplacement actifs comme la marche ou le vélo ont au contraire des effets bénéfiques pour la santé", introduit l'organisme sanitaire qui pointe que "tous ces éléments dépendent en grande partie des politiques d’aménagement du territoire mises en place par les collectivités."

Alors, pour Santé publique France, agir sur les espaces verts, les moyens de transport ou contre la pollution de l'air peut apporter d'importants bénéfices pour la santé de tous. Par exemple, selon les résultats de l'étude, "une augmentation de la végétation dans les métropoles (...) permettrait de réduire de 3 à 7% de la mortalité annuelle, ce qui représente entre 80 et 300 décès par an selon la métropole."

Une feuille de route pour les pouvoirs publics?

Concernant "les mobilités actives" que sont notamment la marche et le vélo, Santé publique France pointe aussi des bénéfices pour la santé.

"Si chaque habitant augmentait son temps de marche de 10 minutes par jour de semaine (...), 3,4 % de la mortalité serait évitable chaque année", juge Santé publique France.

"Les bénéfices liés au vélo sont plus importants que les bénéfices liés à la marche parce que le vélo génère une activité physique plus importante que la marche", poursuit Mathilde Pascal chargée de projets scientifiques à la Direction santé environnement travail à Santé publique France.

L'organisme public sanitaire s'est aussi penché sur d'autres paramètres comme la pollution de l'air, le bruit des transports et la chaleur.

"Si on réussissait à atteindre les valeurs recommandées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour les particules fines, cela pourrait représenter un gain de 7 à 12% de la mortalité, soit de 300 à 1000 décès par an selon la métropole", projette Santé publique France.

Autre projection, cette fois sur les nuisances sonores des transports: "Si on respectait les niveaux de bruit recommandés par l'OMS, on pourrait, dans chaque métropole, améliorer de manière importante le sommeil de plusieurs milliers de personnes par an, ce qui se traduit par des bénéfices sur la santé le bien-être de ces personnes", note Santé publique France.

"Cette première étude montre l'importance des bénéfices pour la santé d'agir sur les déterminants environnementaux de la santé et la nécessité de promouvoir des aménagements urbains favorables à la santé", conclut Santé publique France. Pour ces derniers, "cela ouvre des perspectives (...) pour faire connaître auprès des collectivités la démarche de l'évaluation quantitative des impacts sur la santé."

Caroline Dieudonné avec Matthieu Heyman