CARTE. Les stations de métro et du RER particulièrement polluées en Île-de-France

A ce stade, la littérature scientifique très restreinte sur la qualité de l'air dans le métro empêche d'émettre un avis tranché sur les conséquences pour la santé - MIGUEL MEDINA © 2019 AFP
Alerte pollution. L'observatoire de l'air en Île-de-France Airparif a analysé la qualité de l'air sur 426 quais de gares et stations souterraines de la région parisienne pour rendre ses conclusions. Résultats: 13 stations, toutes localisées à Paris intra-muros, se trouvent au-dessus des seuils de concentration en particules fines.
Il s'agit de Belleville, Iéna, Jaurès, Laumière, Michel-Ange-Auteuil, Michel-Ange-Molitor, Oberkampf, Ourcq, Père-Lachaise, Pigalle, Saint-Philippe-du-Roule et Trocadéro.
Des relevés qui se concentrent sur la 9, la 5 et la 2
Dans ces stations, situées uniquement sur les lignes 9, 5 et 2 du métro parisien, l'observatoire de l'air a relevé des niveaux de concentrations en particules fines PM10 (diamètre inférieur à 10µm) supérieurs à 480 µg/m3.
Ce seuil est le maximum recommandé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) à partir d'une heure d'exposition, qui est le temps moyen quotidien passé dans les transports par beaucoup de Franciliens.
Qui plus est, l'étude a également relevé un niveau de pollution "moyen" sur 276 quais et des niveaux faibles sur 123 autres.
Des concentrations pouvant favoriser des maladies
Mais alors d'où vient ce niveau de pollution "élevé" dans les 13 stations citées par Airparif?
"Le type de matériel roulant, et notamment de freinage, exerce une grande influence sur les niveaux de pollution de l'air", avance Airparif dans son analyse. La présence de portes palières sur les quais et la ventilation sont aussi "des paramètres d'influence notable", assure l'organisation.
La forte concentration de l'air en particules fines peut favoriser des difficultés ou maladies respiratoires, notamment chez les personnes fragiles.
Lors d'une audition devant l'Assemblée nationale mercredi 9 octobre, le PDG de la RATP Jean Castex, a quant a lui rappelé qu'aucune étude n'a jamais été en mesure de prouver la nocivité de l'air du métro.