Taux d'incidence, réanimation: pourquoi la situation sanitaire en Île-de-France est jugée "préoccupante"

INFOGRAPHIES. La région Île-de-France inquiète particulièrement les autorités car le nombre de cas et d'hospitalisations en soins intensifs atteignent des niveaux proches des seuils critiques.

"La situation épidémique et sanitaire en Île-de-France nous préoccupe tout particulièrement", a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran ce jeudi lors de la conférence de presse hebdommadaire du gouvernement.

"Même si la tendance est un peu moins forte depuis quelques jours, l'incidence y est élevée. (...) Notre inquiétude se porte particulièrement sur les réanimations, qui font face à une très forte augmentation du nombre de patients Covid. Toutes les 12 minutes, un nouveau patient francilien est admis en réanimation".

Le taux d'incidence actuel au niveau de la mi-octobre 2020

Les chiffres de Santé Publique France sont en effet préoccupants à l'échelle régionale. Le taux d'incidence - c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants - a atteint son niveau de la mi-octobre 2020.

Réanimations: un seuil critique atteint d'ici fin mars?

Le nombre de patients en réanimation est lui aussi très élevé. S'il continue d'augmenter, il aura dépassé dans quelques jours le pic de la seconde vague. Pour Olivier Véran, un seuil critique pourrait même être franchi fin mars.

"Si le rythme continue à être le même, nous dépasserons les 1500 patients Covid en réanimation en Île-de-France d'ici la fin du mois de mars, ce qui correspond à un seuil critique pour les hôpitaux de cette région."

Aucune mesure n'a cependant été prise à l'échelle régionale à ce stade, si ce n'est la "déprogrammation massive de soins chirurgicaux programmés" et le transferts de patients franciliens vers d'autres région. Des restrictions pourraient cependant être mises en place la semaine prochaine.

"Si l'épidémie se poursuit à ce niveau et à ce rythme (en Île-de-France) nous prendrions toutes les mesures qui s'imposent", a prévenu Olivier Véran ce jeudi.

Louis Tanca Journaliste BFMTV