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Rhume, grippe, rhinopharyngite...: les maladies d'hiver persistent malgré l'arrivée des beaux jours

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En parallèle de l'épidémie de Covid-19, celle de la grippe sévit toujours dans toutes les régions métropolitaines et de nombreux Français souffrent d'allergies aux pollens.

De la toux, le nez qui coule et la gorge qui gratte. De nombreux Français connaissent ces symptômes depuis plusieurs semaines. Et pour cause, outre le Covid-19, les grippes, rhinopharyngites et allergies connaissent une recrudescence.

"C'est assez amusant parce qu'on n'avait pas ça avant, on a la grippe et les allergies en même temps, c'est pas très courant", a témoigné Sabine Lévy, pharmacienne à Paris, au micro de BFMTV.

"Les gens n'étaient pas immunisés"

Malgré l'arrivée du printemps, l'épidémie de grippe peine à décliner en France, où l'ensemble des régions métropolitaines sont toujours placées au stade épidémique. Le taux d'incidence s'élevait encore à 247 cas pour 100.000 habitants entre le 4 et le 10 mars, un niveau habituellement observé aux mois de janvier ou février. Pour certains professionnels, cela est dû au port généralisé du masque qui a permis d'empêcher les virus de circuler plus tôt.

"Pendant tout le coeur de l'hiver on est resté masqués, donc le virus a très peu circulé, et donc les gens n'étaient pas immunisés" a expliqué un médecin, qui a assuré que la grippe "est une maladie saisonnière qui peut arriver au mois de mars ou d'avril".

Pour Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré, on assiste à un "bouleversement de la circulation des agents infectieux". "C'est très inhabituel, sur les dix dernières années c'est la période grippe la plus tardive observée", a-t-il précisé.

"Les pollens deviennent plus agressifs"

De nombreux Français souffrent aussi d'allergies au pollen en ce début de printemps et ce phénomène s'aggrave avec le réchauffement climatique et la pollution de l'air.

"Le réchauffement climatique rend la saison pollinique plus longue, elle commence précocement et va durer plus longtemps" a expliqué le médecin allergologue Patrick Rufin, qui a ajouté que "les pollens deviennent plus agressifs".

Cela s'explique car "les plantes qui vivent en air pollué pollinisent plus, nos muqueuses sont attaquées par la pollution de l'air, et les pollens qui se trouvent dans l'air sont eux mêmes attaqués par les produits chimiques, qui rendent les pollens plus allergisants."

Par ailleurs, le Covid-19 circule toujours sur le territoire métropolitain, où plus de 130.000 cas ont été détectés ces dernières 24 heures. Plusieurs éléments ont participé à sa nouvelle propagation, comme la levée des gestes barrières et le sous-variant BA.2 d'Omicron qui est "particulièrement contaminant", a souligné l'infectiologue Benjamin Davido.

Pour éviter la propagation de ces virus, le port du masque et le respect des gestes barrières sont recommandés.

Emilie Roussey