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Santé

Pollens: les trois quarts du territoire placés en alerte rouge, le risque d'allergie élevé

Une femme se mouche en lien avec les allergies saisonnières au pollen

Une femme se mouche en lien avec les allergies saisonnières au pollen - Philippe Huguen - AFP

Le Réseau national de surveillance aérobiologique a placé 79 départements de l'Hexagone en alerte rouge aux pollens ce mercredi 19 février.

À vos mouchoirs. Le risque d'allergie aux pollens est élevé sur les trois quarts du territoire selon le dernier bilan du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). 79 départements sont en effet placés en alerte rouge ce mercredi 19 février. Ils étaient 30 trois jours auparavant.

Seules la Bretagne, la Normandie et la majorité des Hauts-de-France sont plutôt épargnées et présentent un risque allergique jugé "moyen".

"Ce sont essentiellement les conditions météorologiques qui sont déterminantes dans l'émission et la dispersion des pollens", nous explique Samuel Monnier, ingénieur au RNSA. "Des températures douces, un petit peu de vent, un temps très ensoleillé, pas de pluie au programme... Des conditions qui favorisent vraiment l'émission en grande quantité des pollens dans l'air et qui vont gêner fortement les allergiques", abonde le spécialiste.

Un air printanier se répand en effet sur le pays en ce milieu de semaine avec des températures au-dessus des normales de saison. Dès ce jeudi, et au moins jusqu'à dimanche, le thermomètre va se hisser au-dessus des 10°C sur la moitié nord, et restera souvent au-dessus des 15°C sur la moitié sud.

Noisetiers, aulnes, cyprès frênes...

Dans le sud-ouest et le sud-est de l'Hexagone, les allergiques risquent d'être particulièrement sensibles aux pollens de Cupressacées-Taxacées produits par les cyprès, les thuyas ou encore les genévriers. Le pollen de frênes générera un risque moyen d'allergie, tout comme les mimosas dans le sud.

Les noisetiers et les aulnes vont quant à eux libérer des pollens en grande quantité sur tout le pays. Ces arbres "étaient déjà prêts à fleurir", souligne Samuel Monnier. "Ils ont déjà libéré quelques premiers pollens en janvier et début février, mais les quantités étaient encore assez faibles en raison du temps". Les fraîches températures et les averses de pluies ont laissé peu de chance aux pollens de se promener dans l'air.

Comment sont calculées les "températures normales de saison"?
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Si le nord-ouest du pays présente encore un risque d'allergie moyen, la situation pourrait évoluer ces prochains jours avec l'accentuation du redoux.

L'ingénieur du RNSA nous indique qu'il n'est pas anormal "d'avoir de nombreux départements en rouge en février" car il s'agit de "la période habituelle de floraison" des espèces citées précédemment.

Il note toutefois que ces espèces fleurissent tout de même "de plus en plus tôt". Le noisetier par exemple libère des pollens dès décembre depuis quatre ou cinq ans. "Il y a une dizaine ou une vingtaine d'années, on en avait pas du tout en décembre". Une "précocité" qu'il lie aux "hivers très doux de ces dernières années".

Juliette Brossault