"On se contamine peu à l'extérieur": Rémi Salomon a l'espoir qu'ouvrir les terrasses "soit bénéfique"

"Si on rencontre les gens dehors et plus dedans, à mon avis ca peut être bénéfique", explique le médecin sur BFMTV-RMC, appelant toutefois à maintenir les gestes barrières.

"On se contamine très peu à l'extérieur". À moins d'une semaine de la réouverture des terrasses en France, la question des contaminations lors des futurs regroupements dehors est régulièrement posée. Pour le Pr Rémi Salomon, président de la Commission Médicale d'Établissement de l'AP-HP, l'incidence de ces rencontres en terrasse devrait toutefois être limitée, si les règles sont respectées.

"On se contamine très peu à l'extérieur, on se contamine essentiellement à l'intérieur. Donc moi j'ai l'espoir que l'ouverture des terrasses finalement soit bénéfique", déclare-t-il ce jeudi sur BFMTV-RMC. "Si on rencontre les gens dehors et plus dedans, à mon avis ca peut être bénéfique".

"Il faut de la distance"

Il est toutefois important de rappeler que le risque zéro n'existe pas, même à l'extérieur. Ainsi "même si on est dehors, il faut s'espacer les uns les autres, mettre des tables de 4 ou 6 maximum, espacer les tables", rappelle Rémi Salomon.

Il propose ainsi qu'à partir du soir dans les grandes villes "on rende piétonnes les rues où il y a beaucoup de cafés, permettant ainsi aux restaurateurs d'espacer les tables suffisamment. Il faut de la distance".

Il conseille également de garder le masque dehors, et de ne l'enlever que pour boire ou manger. "Même si on est dehors, si on est en face d'une personne et qu'on n'est pas très loin, qu'on parle un peu fort ou que l'on chante, on va quand même projeter du virus", déclare-t-il, mais globalement "il faut vraiment s'organiser pour être dehors le maximum".

"Trois ou quatre mois difficiles à passer"

Le président de la Commission Médicale d'Établissement de l'AP-HP estime en outre que l'on rentre dans une "période de risques" avec "trois ou quatre mois difficiles à passer", en raison du relâchement progressif des mesures de restriction.

"On n'est pas à l'abri" d'un rebond de l'épidémie de Covid-19, a-t-il insisté. "Le relâchement des mesures de restriction va avoir pour conséquence une recirculation du virus, tout va dépendre de l'ampleur de cette recirculation", a-t-il ajouté.

"Si on vaccine beaucoup, on peut passer l'été sans quatrième vague", veut croire le médecin, qui s'exprimait pour la première fois sans masque sur un plateau de télévision.

Salomé Vincendon Journaliste BFMTV