Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale favorable à une dose de rappel pour les 12-17 ans

Une adolescente se fait administrer le vaccin Pfizer BioNTech contre le Covid-19 dans un collège à Privas, dans le sud-est de la France le 6 septembre 2021 - PHILIPPE DESMAZES © 2019 AFP
Une dose de rappel de vaccin anti-Covid pour les adolescents pourrait être envisagée prochainement en France. Elle bénéficie en tout cas des faveurs du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), instance consultative créée par le gouvernement à l'occasion de la pandémie et dirigée par Alain Fischer.
"Dans le contexte actuel de forte circulation virale et de l’émergence du variant Omicron, il semble impératif de protéger au mieux la population et de renforcer l’immunité contre le Covid-19 dans toutes les classes d’âge (...). Dans la poursuite de cet objectif, le COSV se prononce en faveur du rappel vaccinal des adolescents âgés de 12 à 17 ans", écrit le Conseil dans un communiqué daté du 23 décembre dernier.
Incertitudes liées à Omicron
Selon l’instance, l’immunité des adolescents persisterait mieux à 4-5 mois de la primovaccination que les classes d’âge supérieures. Elle ajoute néanmoins que, en l'absence de données suffisantes, cette observation ne peut être extrapolée au variant Omicron.
"Les données préliminaires d’efficacité de la vaccination contre le variant Omicron (...) suggèrent en effet que le nouveau variant échapperait partiellement à l’immunité induite par la vaccination. La durée de protection conférée par la vaccination contre le variant pourrait donc être inférieure à celle conférée contre le variant Delta", poursuit le communiqué.
Face à ces observations et "face à ces incertitudes", le COSV préconise donc une dose de rappel pour les 12-17 ans, "dans un délai de 4 à 6 mois après la primo-vaccination". Il rappelle, en revanche, que la décision revient "aux autorités politiques".
Un "bénéfice collectif"
Alors que tous les yeux sont actuellement rivés sur les écoles, notamment depuis la mise en place d'un nouveau protocole sanitaire, le COSV estime que cette ouverture "présente également des bénéfices potentiels en ce qui concerne la continuité de la vie scolaire".
De plus, l'instance dirigée par Alain Fischer rappelle que cela pourrait "au-delà du bénéfice individuel", "générer un bénéfice collectif" en diminuant la transmission du virus au niveau de la population globale.
Dans l'objectif d'étendre la liste des publics éligibles au vaccin, le COSV, dans un avis du 21 décembre, recommande également le lancement de la vaccination pédiatrique. Pour rappel, l'accès à la dose de rappel pour les adolescents à risque est déjà ouvert depuis fin novembre.