L'épidémie de grippe a fait plus de 17 000 morts l’hiver dernier, selon Santé publique France

Durant l'hiver 2024-2025, l'épidémie de grippe a été "d'une ampleur et d'une sévérité importante pour toutes les classes d'âge", souligne Santé publique France.

Avant l'arrivée de l'hiver, Santé publique France appelle à "une mobilisation collective". Dans son dernier bulletin, l'agence française indique que la période hivernale 2024-2025 a été marquée "par une épidémie de grippe relativement précoce, d’une durée plus longue que la moyenne, d’une ampleur et d’une sévérité importante pour toutes les classes d’âge."

Plus de 17.600 personnes sont mortes de la grippe, indique Santé publique France, qui ajoute que 30.000 autres ont été hospitalisées et que près de trois millions de consultations ont eu lieu chez les médecins en ville. En moyenne, la grippe fait 10.000 morts par an.

"Chaque hiver, les infections respiratoires aiguës - grippe, Covid-19, bronchiolite - entraînent plusieurs dizaines de milliers d’hospitalisations et des milliers de décès. Protéger les plus vulnérables et limiter la circulation de ces virus est un enjeu majeur de santé publique", martèle Santé publique France dans son communiqué.

À l'approche d'une nouvelle période hivernale et donc de tension dans les services hospitaliers, Santé publique France rappelle les outils de prévention d'une épidémie: la protection des nourrissons contre le virus respiratoire syncytial (VRS) responsable de la bronchiolite, la vaccination contre la grippe et le Covid-19 et les gestes barrières - masque en cas de symptômes, lavage de mains et aération.

"Couverture vaccinale insuffisante"

Pour expliquer la mortalité élevée de l'hiver dernier, Santé publique France met en avant une "couverture vaccinale insuffisante", "freinée par des idées reçues", notamment chez les personnes pourtant à risque.

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"Pour les vaccins contre le Covid-19 et la grippe, les deux raisons principales de refus étaient le rejet d’une vaccination annuelle, suivie de la préférence pour une protection basée sur les gestes barrières", souligne l'agence gouvernementale, qui évoque également une "crainte des effets indésirables" et un "recours à l'homéopathie ou aux médecines alternatives".

La campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19 débute le 14 octobre prochain.

Lucie Valais Journaliste BFMTV