Fin du masque en intérieur: les soignants appellent à la "prudence"

Le masque ne sera plus obligatoire dans les lieux clos, soumis au pass vaccinal à partir du 28 février, a annoncé le gouvernement. Certains médecins et épidémiologistes appellent à la prudence pour éviter un rebond des contaminations.

La fin du port du masque dans les lieux clos soumis au pass vaccinal est-elle une décision prématurée? Si pour beaucoup, le plus dur de cette vague Omicron est derrière nous, des voix s’élèvent parmi les professionnels de santé pour appeler à la prudence.

“Sur le plan purement scientifique, il aurait peut-être fallu être un peu plus prudent. (...) On sait que malgré la vaccination, on peut véhiculer le virus”, prévient Imad Kansau, infectiologue à l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart.

Sur BFMTV, il évoque une décision davantage politique que sanitaire.

Cinémas, musées, théâtres et salles de concert sont concernés par cette levée du port du masque obligatoire. Un allégement du protocole sanitaire logique, pour Yves Buisson, épidémiologiste. Selon lui, Le virus circule moins donc les risques sont moins importants. “Les indicateurs sont extrêmement favorables”, affirme-t-il sur BFMTV.

Un optimisme que le président de la cellule Covid-19 de l’Académie nationale de médecine nuance toutefois.

“Le seul indicateur important, c’est la saturation des services hospitaliers. S’il ne se normalise pas rapidement, il faudra reporter les mesures de contraintes.”

Le gouvernement parie sur une baisse continue du taux d’incidence “depuis quatre semaines”, d’ici le 28 février. Si le port du masque sera maintenu dans les transports, les clients des lieux festifs comme les discothèques pourront l’ôter dans quelques jours. Le gouvernement a par ailleurs confirmé leur réouverture ce mercredi 16 février.

Fin du masque dans les lieux culturels

Une décision qui “aurait pu survenir plus tard” pour le professeur Arnaud Fontanet sur LCI. Selon l'épidémiologiste, les discothèques restent "un lieu à haut risque de contamination" dont la réouverture "aurait pu survenir plus tard", assure-t-il, ajoutant qu'il utilisait là "un point de vue sanitaire."

Toutefois, le scientifique ajoute que "ce secteur économique a souffert et un certain public a comme inspiration le retour" des discothèques. "Il va y avoir des ajustements", pronostique-t-il.

Autre assouplissement, les élèves et le personnel des écoles primaires ne seront plus obligés de porter le masque dans la cour de récréation, dès le 21 février Il reste toutefois obligatoire à l'intérieur pour les enfants de plus de six ans. Le sport pourra de nouveau se faire en intérieur sans port du masque.

Sofiane Aklouf