EN DIRECT - Covid-19: Castex fait état d'"une troisième vague extrêmement forte en Île-de-France"

Le Premier ministre visite un centre de vaccination en Seine-et-Marne
Après sa visite dans un hôpital de Melun, Jean Castex s'est rendu dans un centre de vaccination de Seine-et-Marne.
Des patients de "plus en plus jeunes" dans les services de réanimation
Jean Castex a souligné le nombre de patients "de plus en plus jeunes qui sont admis dans des situations très graves, ce qui montre que le virus et son variant anglais touchent toute la population".
"Plus que jamais cela nous oblige à être mobilisés et à prendre des mesures", a martelé le Premier ministre.
Castex fait part de son "soutien indéfectible au personnel de santé"
Le Premier ministre a décrit une "situation extrêmement préoccupante" et "une troisième vague extrêmement forte en Île-de-France".
Il a ensuite salué les efforts faits dans l'hôpital de Melun, sous pression à cause du Covid-19. Il leur a fait part de son "soutien indéfectible au personnel de santé".
"Nous devons toutes et tous respecter les mesures de freinage et impérativement, plus que jamais, serrer les coudes", a-t-il insisté.
Jean Castex en déplacement dans un service de réanimation à Melun
Le Premier ministre vient d'arriver à Melun, en Seine-et-Marne. Il est en visite dans le service de réanimation d'un hôpital de la ville, où la pression hospitalière est forte à tel point que le nombre de lits en réanimation a été augmenté, passant de 34 à 52 lits.
Le retard de l'UE pourrait coûter 123 milliards d'euros en 2021
Le retard pris par l'Union européenne sur son calendrier vaccinal est désormais de sept semaines contre cinq début février et pourrait coûter aux Vingt-Sept 123 milliards d'euros en 2021, selon un calcul rendu public jeudi par l'assureur-crédit Euler Hermes.
L'UE s'est fixé pour objectif de vacciner 70% de la population contre le Covid-19 d'ici la fin de l'été. Mais l'accélération du rythme des vaccinations, nécessaire pour y parvenir, est notamment entravée par les retards de livraison du vaccin du suédo-britannique AstraZeneca, et la lenteur des campagnes de vaccination.
Pour la France, Euler Hermes évalue également le retard vaccinal à sept semaines et ce retard va lui aussi en s'accentuant. Selon les experts de l'assureur-crédit, "chaque semaine de retard en matière de vaccination pourrait coûter 3 milliards d'euros à l'économie française".
Roselyne Bachelot donne de ses nouvelles et salue "des soignants exceptionnels"
Hospitalisée depuis quelques heures à la suite d'une contamination au Covid-19, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a souligné avoir été placée sous "oxygénothérapie renforcée" dans un message publié sur Twitter.
"Je tenais à remercier tous ceux qui m’ont envoyé des messages chaleureux, ils me touchent et me portent! Je suis prise en charge par des soignants exceptionnels et bénéficie désormais d’une oxygénothérapie renforcée", écrit-elle.
En guise de conclusion, la ministre a souhaité lancer un message rempli d'optimisme: "prenez bien soin de vous et de vos proches."
Le Danemark prolonge de trois semaines la suspension du vaccin AstraZeneca
Copenhague prolonge de trois semaines la suspension du vaccin AstraZeneca dans son programme d'immunisation contre le Covid-19, pourtant déclaré "sûr et efficace" par le régulateur européen et l'OMS, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires.
"Nous avons aujourd'hui décidé d'étendre notre suspension de trois semaines", a dit lors d'une conférence de presse le directeur de l'Agence nationale de Santé, Søren Brostrøm, expliquant avoir besoin de "plus de temps" pour exclure entièrement un lien entre les quelques cas connus de caillots sanguins rares mais graves et la vaccination avec le vaccin d'AstraZeneca, qui n'a toutefois pas été démontré.
Premier pays d'Europe à suspendre complétement l'utilisation du vaccin après des rapports décrivant des cas exceptionnels de caillots sanguins, combinés à un faible taux de plaquettes et des saignements, le Danemark a pris note de l'avis favorable de l'EMA (l'Agence européenne des médicaments) sur le vaccin.
Pression hospitalière record depuis le début de l'épidémie dans les Hauts-de-France
Les hospitalisations pour Covid-19 dans les Hauts-de-France ont dépassé les niveaux atteints lors des deux premières vagues de l'épidémie, imposant la poursuite des transferts de patients face à une "circulation très active du virus", a annoncé jeudi l'ARS.
"La situation hospitalière reste très tendue dans les Hauts-de-France avec 60 à 70 personnes qui entrent en réanimation et soins intensifs Covid chaque jour", constate dans un communiqué l'Agence régionale de Santé de cette région soumise depuis une semaine, comme l'Ile-de-France, à un nouveau confinement pour tenter de freiner l'épidémie.
En tout, "3281 personnes Covid+ sont actuellement hospitalisées dans la région, dépassant ainsi les deux vagues précédentes" et "la circulation très active du virus se traduit par une nette augmentation des admissions hospitalisations", avertit l'Agence.
L'état d'urgence sanitaire pourrait rester en vigueur "jusqu'à l'immunité collective", avance Marc Fesneau
L'état d'urgence sanitaire, prolongé jusqu'au 1er juin, pourrait devoir rester en vigueur "jusqu'à l'immunité collective" de la population face au Covid-19, a avancé ce jeudi le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau.
Même si la France atteignait successivement ses objectifs en matière de vaccination, "au mois de juin on n'aura pas vacciné la totalité des Français (...), donc il restera nécessaire de disposer sans doute des moyens qui permettront quand même si besoin de réguler", a expliqué Marc Fesneau sur Radio J.
Covid-19 à l'école: un syndicat appelle les enseignants à la grève en Île-de-France
"L'ouverture des écoles 'quoi qu'il en coûte' n'est plus possible!", estime les sections franciliennes du Snuippp-FSU. Le syndicat, majoritaire chez les enseignants du primaire, appelle à la grève pour renforcer la lutte contre le Covid-19 dans les établissements.
"La fermeture d’une école touchée de manière importante par le virus pour une durée minimale, la fermeture d’une classe dès le premier cas positif identifié n’est pas une remise en cause de la continuité du service public d’éducation", liste le syndicat. "C’est une réponse sanitaire qui permettrait de casser les chaînes de contaminations (du moins à l’école) et de régler un grand nombre de situations. C’est la santé de toutes et tous qui doit primer!"
"Puisque le ministère fait le choix de rester sourd aux demandes légitimes des personnels et du corps médical, les SNUipp-FSU d’Île-de-France appelleront les personnels à la grève comme ultime moyen de protéger leur santé, celle des élèves et des familles", conclut le communiqué.
Dans les Hauts-de-France, la pression hospitalière est "au plus haut depuis la première vague"
La tension s'accroît dans les services hospitaliers des Hauts-de-France. Dans un communiqué publié ce jeudi, l'Agence régionale de santé affirme que le nombre de patients Covid pris en charge en réanimation et soins intensifs "est supérieur à la deuxième vague et à un niveau comparable à la première".
Sur l'ensemble de la région, "la circulation très active du virus se traduit par une nette augmentation des admissions hospitalisations", indique l'ARS.
Actuellement, "3281 personnes Covid+ sont hospitalisées dans la région, dépassant ainsi les deux vagues précédentes", précise l'Agence.
Au niveau des lits de réanimation, la situation s'empire également. Entre 60 et 70 personnes entrent en réanimation et soins intensifs chaque jour dans la région, déclare l'ARS. Avec près de 800 patients - dont deux tiers atteints du Covid - et une capacité de 887 lits dans la région, le taux d'occupation atteint désormais 90% "malgré l'ouverture de places supplémentaires".
Olivier Véran tiendra une conférence de presse à 18H
Le rendez-vous est désormais traditionnel: Olivier Véran tiendra une conférence de presse à 18h, au cours de laquelle devrait être évoqué le cas de trois nouveaux départements où l'épidémie flambe particulièrement. Vous pourrez la suivre en direct sur BFMTV et BFMTV.com.
Avancer les vacances scolaires en Ile-de-France? "Toutes les propositions sont utiles", répond Gabriel Attal
Interrogé ce jeudi matin sur la matinale de France Inter, le porte-parole du gouvernement a réagi à la proposition de Valérie Pécresse sur la fermeture anticipée des écoles en Ile-de-France.
"Toutes les propositions sont utiles surtout quand elles ne nient pas la réalité des faits", a répondu Gabriel Attal alors que la présidente de la région Ile-de-France souhaite l'avancement des vacances scolaires de 15 jours dans la région pour fermer les écoles dès le 2 avril.
Le porte-parole du gouvernement a néanmoins déclaré que l'exécutif n'avait pas pris de décision mercredi quant à un éventuel décalage des vacances scolaires et a rappelé la ligne de l'exécutif sur la fermeture des écoles, "un ultime recours parce qu’on sait le coût éducatif, le coût social", de la mesure sanitaire.
"Aujourd'hui, l'épidémie est hors de contrôle", estime William Dab
Ancien directeur général de la Santé (DGS) de 2003 à 2005, William Dab a estimé ce jeudi sur BFMTV qu'"aujourd'hui, l'épidémie (était) hors de contrôle" et qu'il n'y avait "guère d'autre solution qu'un confinement", qui "comme on a beaucoup attendu", devrait être "dur et qui va sûrement être long". Il évoque aussi la piste d'un allongement des vacances scolaires, comme l'a proposé la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse.
L'urgentiste Frédéric Adnet a l'impression de se "retrouver un an en arrière", lors de la première vague
Pour Frédéric Adnet, chef du service des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny, la situation actuelle a des airs de déjà-vu. "Hier, dans mon service aux urgences, j'ai cru me retrouver un an en arrière", a-t-il affirmé ce jeudi matin sur RTL. "Les patients Covid occupaient pratiquement les 2/3 des box d'examen. Des patients plus jeunes que la première vague (...) avec le même tableau: des patients qui n'arrivent pas à respirer, sont esssouflés, manquent d'oxygène.
"Ça me rappelle cette crise qui nous a tous traumatisé", a-t-il poursuivi. "On a l'impression qu'on revit la même chose avec un hôpital qui est plein, qui a du mal à absorber ces patients. (...) On revit cet épisode traumatique (de la première vague)."
Pour le virologue Vincent Maréchal, "là on freine peut-être un peu trop doucement"
Pour le virologue Vincent Maréchal, l'épidémie est comme "une voiture qui va à très grande vitesse". "Pour freiner, il faut freiner fort et là on freine peut-être un peu trop doucement", malgré "des signaux d'aggravation depuis plusieurs semaines", a commenté le spécialiste ce jeudi matin sur France 2.
Selon lui, il y a désormais "un vrai problème du respect des gestes barrières" au sein de la population. Par ailleurs, "les protocoles sanitaires, notamment dans les écoles, doivent être revus sans doute" et "la question du virus dans les écoles va devoir être discutée très prochainement", indique-t-il, au lendemain de la proposition de Valérie Pécresse d'avancer les vacances de Pâques de deux semaines.
Fermer les écoles, une mesure efficace? L'analyse d'Alain Ducardonnet
Fermer les écoles, par exemple en avançant les dates des vacances de Pâques, est-ce une solution efficace pour endiguer la progression de l'épidémie? Oui, estime ce jeudi matin Alain Ducardonnet, le consultant santé de BFMTV.
Notre spécialiste rappelle que, selon une étude de l'institut Pasteur, "avoir un enfant scolarisé à la maison" entraîne un risque supplémentaire d'infection de l'ordre de +30%. "C'est surtout vrai pour les lycées, un peu moins pour les collèges et encore un peu moins pour les écoles primaires."
"En Île-de-France et dans les Hauts-de-France, on se rend compte que les chiffres augmentent, les incidences augmentent - comme la population générale, on a exactement le même doublement en deux mois", note-t-il. "Il n'y a pas de raison que la ciruclation du virus soit moins importante à l'école que dans la population générale."
Quant à l'efficacité d'une fermeture des établissements scolaires, Alain Ducardonnet évoque une étude suisse, publiée en janvier. Celle-ci montre qu'une telle mesure "diminue le brassage des populations d'environ 20%", "c'est la même chose que si l'on ferme les bars et les restaurants", explique-t-il.
"On est dans le mur": l'épidémiologiste Dominique Costagliola estime qu'on "a nié les contaminations en milieu scolaire"
L'épidémiologiste Dominique Costagliola réclame "des mesures plus fortes", dont la fermeture des écoles. "Si je prends la situation en Île-de-France, le taux d'incidence chez les enfants de 0 à 9 ans est passé de 129 à 275 en deux semaines", note-t-elle dans une interview à Libération. "La dynamique est donc très mauvaise et le seuil d'alerte de 250 a été dépassé. (...) Toujours en Île-de-France, l'incidence chez les 10-19 ans est passée de 377 à 673."
"Je ne vois pas comment l'épidémie s'arrêterait brutalement dans les conditions actuelles", poursuit-elle. "Quand le virus circule activement dans la population, il circule aussi dans les écoles."
Si l'épidémiologiste se dit "absolument d'accord pour dire qu'il est important de maintenir les écoles ouvertes", elle estime qu'il "faut alors s'en donner les moyens".
"Il y a des mesures contre l'aérosolisation, par exemple, qui n'ont pas été prises parce qu'on a nié les contaminations en milieu scolaire", liste-t-elle. "On aurait pu installer des capteurs à CO2 et de la ventilation, mais cela coûte de l'argent. De même, il aurait fallu être capable de tester largement dès qu'un cas était découvert pour intervenir sur les foyers de contamination. On ne l'a pas fait. Maintenant, on est dans le mur."
Avancer les vacances scolaires de 15 jours? L'hypothèse est étudiée par le gouvernement
C'est Valérie Pécresse qui a fait la proposition: pour enrayer la progression du Covid-19, pourquoi ne pas avancer de deux semaines les vacances de printemps, afin de fermer les écoles dès le 2 avril en Île-de-France.
Ces dernières semaines, les cas positifs au Covid-19 chez les élèves et les enseignants et les fermetures de classe se sont multipliés, notamment dans une grande partie des 16 départements replacés sous confinement régional. En une semaine, le nombre de cas Covid chez les élèves est passé de 9000 à 15.000, alors que 2018 classes sont fermées, selon les dernières données nationales disponibles, soit 0,4% des classes en France.
L'exécutif considère qu'avancer les vacances pourrait permettre d’apporter "une réponse très concrète à l’explosion des cas dans les écoles". "Si on devait prendre la décision d'avancer les vacances, cela pourrait nous permettre de sauver la face", a confié à BFMTV un même conseiller de l'exécutif.
De cette manière, "on ne toucherait alors pas au totem que représente la fermeture des écoles. Car le problème, quand vous fermez les écoles, c'est que vous ne savez jamais quand vous allez les rouvrir".
Le Royaume-Uni pourrait placer la France sur sa "liste rouge"
Le Royaume-Uni pourrait prochainement placer la France sur une "liste rouge" et durcir les contrôles des arrivées en provenance de l'Hexagone en raison des risques posés par les nouveaux variants du coronavirus, a déclaré mercredi Boris Johnson.
Interrogé par des membres du Parlement sur le fait de savoir pourquoi la France ne se trouvait pas déjà sur la "liste rouge" de restrictions des voyages, le Premier ministre britannique a répondu: c'est "une chose que nous allons devoir étudier".
Il a toutefois mis en garde contre les perturbations que provoqueraient d'éventuelles mesures, en particulier dans les échanges commerciaux entre les deux côtés de la Manche.
Les voyageurs en provenance de pays figurant sur cette liste ne peuvent accéder au territoire britannique à moins d'être ressortissants du Royaume-Uni ou irlandais ou d'avoir le statut de résident, auquel cas ils doivent séjourner en quarantaine dans un hôtel à leurs propres frais.
"Nous ne pouvons exclure des mesures plus fortes et nous les appliquerons si nécessaire", a assuré Boris Johnson.
Des sanctions pour les rassemblements de plus de 6 personnes à l'extérieur
Les rassemblements de plus de six personnes en extérieur sont interdits sur tout le territoire, afin de tenter de freiner la propagation du virus du Covid-19, a indiqué ce mercredi soir le ministère de l'Intérieur.
Une sanction est possible depuis un décret du mois d'octobre 2020. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé aux préfets des 16 départements déjà soumis aux restrictions une application "stricte" de cette interdiction, a indiqué son entourage.
Il a été demandé aux forces de l'ordre de faire preuve de "discernement et de bon sens", a-t-on ajouté, en précisant que "les forces de l'ordre verbaliseront les faits caractérisés d'abus de la règle".
Ces mesures ne s'appliquent pas pour les manifestations déclarées ainsi que dans certains autres cas (familles nombreuses, sport en extérieur, etc.).
L'Aube, la Nièvre et le Rhône bientôt confinés?
Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau direct consacré à l'évolution de l'épidémie de Covid-19. Vers de nouvelles restrictions dans trois départements? L'Aube, la Nièvre et le Rhône vont s'ajouter aux seize soumis depuis samedi à des mesures de freinage renforcées.
Le taux d'incidence dans le Rhône, et notamment à Lyon, approche la barre des 400, à 383 pour 100.000 habitants, et atteint 329 dans la Nièvre et 445 dans l'Aube, selon Santé Publique France.
"La situation épidémique est mauvaise et il nous faut agir", a expliqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal mercredi à l'issue du Conseil des ministres, tenu dans la foulée d'un nouveau Conseil de défense sanitaire.