EN DIRECT - Véran annonce que 96% des Français qui ont contracté le Covid-19 la semaine dernière "n'étaient pas vaccinés"

Olivier Véran depuis un centre de vaccination à Chambéry ce jeudi soir. - BFMTV
L'INSERM estime que les départements situés dans le sud et le sud-ouest de la France sont les plus à risques durant cette 4e vague
Dans une nouvelle étude parue mardi, la chercheuse Vittoria Colizza de l'INSERM a modélisé les différents scénarios épidémiques possibles au cours de l'été en France.
Les départements situés dans le sud et du sud-ouest de la France sont ceux qui risquent d'être les plus touchés, a-t-elle expliqué sur notre antenne ce jeudi soir, en raison de trois facteurs:
"L'immunité, déjà, est assez faible. On a également une présence importante de foyers du variant Delta. Et, enfin, on a une augmentation de la population attendue pendant l'été."
Ces modélisations n'ont cependant pas pris en compte les possibles effets des annonces réalisées lundi soir par Emmanuel Macron, a-t-elle précisé.
786.764 doses de vaccin injectées ces dernières 24 heures
786.764 doses de vaccin ont été injectées en France ces dernières 24 heures. Ce chiffre frôle le record absolu de 792.339 doses, qui date de mardi dernier, au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron annonçant l'extension du pass sanitaire à de nombreuses activités du quotidien, comme les bars, restaurants, cinémas ou les théâtres.
Vaccination: pour Macron, "il y a une prise de conscience pour nos concitoyens qui hésitaient"
Emmanuel Macron, présent ce jeudi soir à Luz-Ardiden (Hautes-Pyrénées), s'est félicité d'une "prise de conscience pour nos concitoyens qui hésitaient" concernant la vaccination.
"C'est la fin de l'effort, il nous restait lundi dernier 19 millions d'adultes à vacciner. (...) Depuis lundi, au total, quand on prend les rendez-vous qui sont pris sur le terrain et sur Doctolib, on a près de 3 millions de nos concitoyens qui ont pris rendez-vous", a indiqué le président de la République.
Olivier Véran assure que la France va "pouvoir reconnaître la protection des personnes 7 jours après la deuxième injection"
Olivier Véran a assuré ce jeudi soir, depuis un centre de vaccination de Chambéry, que la France va "pouvoir reconnaître la protection des personnes 7 jours après la deuxième injection".
"Nous allons publier un avis du Conseil scientifique et un avis du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale du professeur Fischer nous enjoignant à réduire le délai de 14 à 7 jours après la deuxième injection pour considérer que quelqu'un est protégé, sur la base d'études publiées, dont la dernière est française", a-t-il justifié.
"Ce n'est pas une décision sanitaire qui suit une décision politique, c'est une décision politique qui vient entériner une proposition sur le plan sanitaire", a encore affirmé le ministre de la Santé.
Olivier Véran annonce que, la semaine dernière, "96% des Français qui ont contracté le Covid-19 n'étaient pas vaccinés"
Olivier Véran a annoncé ce jeudi soir, depuis un centre de vaccination de Chambéry, que "96% des Français qui ont contracté le Covid-19 la semaine dernière n'étaient pas vaccinés".
"C'est quasiment 96% des Français qui ont contracté le variant Delta avec des symptômes qui n'étaient pas vaccinés. (...) Lorsque vous êtes vaccinés, vous avez au moins quatre fois moins de risque d'attraper le Covid", a ajouté le ministre de la Santé.
En Afrique, une augmentation de plus de 40% des morts en une semaine
Les morts liés à la Covid-19 ont connu "une progression de 43%" en l'espace d'une semaine en Afrique, qui fait face à des pénuries d'oxygène et de lits en soins intensifs, a averti jeudi l'Organisation mondiale de la santé(OMS).
"Le nombre de décès a fortement augmenté au cours des cinq dernières semaines. C'est un signe d'avertissement clair que les hôpitaux des pays les plus touchés atteignent un point de rupture", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.
Le nombre de décès est ainsi passé à 6273 la semaine du 5 au 11 juillet, contre 4384 décès la semaine précédente, selon l'organisation.
"Le premier élément à l'ordre des priorités pour les pays africains est de renforcer la production d'oxygène afin de donner une chance de s'en sortir aux patients touchés par une forme grave de la maladie ", a-t-elle insisté lors d'une conférence de presse virtuelle.
La montée en flèche des cas s'explique, selon l'OMS, par l'insuffisance des approvisionnements en vaccins mais également à la lassitude du public face aux mesures de prévention et à une propagation accrue des variants.
L'OMS alerte sur une "forte probabilité" de nouveaux variants "possiblement plus dangereux"
Le Comité d'urgence de l'OMS a mis en garde ce jeudi contre la "forte probabilité" de l'émergence de nouveaux variants du coronavirus, "possiblement plus dangereux".
"La pandémie est loin d'être finie", notent dans un communiqué ces experts qui conseillent le directeur général de l'OMS, ajoutant:
"Il y a une forte probabilité de l'émergence et de la diffusion de nouveaux variants inquiétants possiblement plus dangereux et encore plus difficles à contrôler", que ceux déjà répertoriés par l'agence onusienne.
Une nouvelle aide cible les commerces de villages
Certains commerces de villages, qui exercent simultanément plusieurs activités mais n'étaient jusqu'à maintenant pas éligibles aux soutiens publics face à la crise du Covid-19, pourront demander une aide à partir de ce jeudi, a annoncé le gouvernement.
Cette aide vise "les commerces qui ont plusieurs activités situés en zone rurale et dont l'activité principale ne leur permet pas d'être éligible aux aides mises en place par le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire", explique le ministère de l'Economie dans un communiqué.
De nombreux villages comportent de tels commerces, souvent le seul de la localité. Leurs activités comprennent souvent un point de restauration mais pas dans une mesure suffisante pour bénéficier des aides publiques d'urgence destinées aux restaurants contraints à la fermeture par les restrictions sanitaires de 2020 et 2021.
La nouvelle aide "s'adresse à des établissements qui peuvent avoir une activité accessoire de restauration mais aussi d'épicerie, de bar-tabac, de presse, de point Poste ou encore d'auberge", explique le ministère.
Le VIH augmente le risque de forme grave de Covid-19, selon l'OMS
Etre infecté par le VIH, le virus du sida, augmente le risque de forme grave de Covid-19, voire de mort si on est à l'hôpital, selon des données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) rendues publiques jeudi.
"Jusque-là, l'impact de l'infection au VIH sur la sévérité et la mortalité du Covid était assez peu connu, et les conclusions des précédentes études étaient parfois contradictoires", a souligné dans un communiqué la conférence scientifique de l'IAS (Société internationale sur le sida), dans le cadre de laquelle ces résultats ont été présentés.
"Cette étude souligne l'importance d'inclure les gens qui vivent avec le VIH dans les populations prioritaires pour la vaccination contre le Covid", a estimé la présidente de l'IAS, Adeeba Kamarulzaman.
"La communauté internationale doit en faire davantage pour assurer aux pays fortement touchés par le VIH un accès immédiat aux vaccins contre le Covid. Il est inacceptable que moins de 3% [de la population] du continent africain ait reçu une dose de vaccin et moins de 1,5% en ait eu deux", a-t-elle insisté.
Menée par l'OMS, l'étude porte sur 15.500 personnes infectées par le VIH et hospitalisées pour le Covid dans 24 pays.
Les cinémas veulent un délai pour mettre en place le pass sanitaire
La Fédération nationale des cinémas français (FCNF) demande au gouvernement "un délai de mise en œuvre du pass sanitaire dans les salles de cinémas".
Dans un communiqué, elle évoque une mesure qui "se heurte à de nombreuses questions essentielles: responsabilité des salles de cnéma, responsabilité des entreprises et des spectateurs, sanctions applicables, mesures d'ordre public, statut des salariés, coût et processus opérationnel de vérification..."
La FNCF regrette que "sur tous ces points", "les autorités sont à ce stade silencieuses, alors que les cinémas ont moins d'une semaine pur mettre en œuvre cette obligation inédite et complexe".
"Plusieurs événements festifs" à l'origine des contaminations en Corse
Des mesures restrictives supplémentaires ont été prises en Balagne et à Saint-Florent, en Haute-Corse pour lutter contre la propagation de la Covid-19..
"On a plusieurs clusters, plusieurs événements festifs qui sont à l'origine des contaminations", explique sur notre antenne Marie-Hélène Lecenne, directrice de l'ARS Corse.
Fermeture des bars et restaurants à 23h, abaissement des jauges, concerts en intérieur proscrits... "Ces outils visent à gagner du temps pour vacciner davantage la population en Balagne et en Corse en général. Nous prenons des mesures d'isolement des cas positifs, qui sont assez bien respectées. Il y a une prise de conscience de l'importance de ne pas avoir de contact avec les personnes vulnérables", contaste Marie-Hélène Lecenne.
Le président du Sénat Gérard Larcher approuve le "bon levier" du pass sanitaire
Le président du Sénat (LR) Gérard Larcher a approuvé jeudi l'extension du pass sanitaire, un "bon levier" certes "restrictif des libertés" mais "nécessaire" face au Covid, à condition qu'il soit placé "sous le contrôle du parlement".
"Je partage et soutiens ce qui a été engagé par le président de la République", a expliqué sur RTL Gérard Larcher, pour qui le "pass sanitaire est un levier qui doit nous conduire à ce fameux matelas vaccinal".
"Le pass sanitaire est restrictif des libertés mais est-ce que la pire restriction des libertés, ça n'est pas de reconduire au confinement, est-ce que la pire restriction des libertés, ça n'est pas le couvre-feu?", a-t-il fait valoir en appelant à faire "la balance entre avantages et inconvénients".
Concernant la vaccination obligatoire de tous les Français, "si c'est nécessaire il faudra y aller" mais ce sera "un sujet pour le dernier trimestre", a ajouté M. Larcher.
Vacances en Espagne ou au Portugal: les Français non-vaccinés devront présenter "un test de moins de 24h" au retour
La mesure devrait entrer en vigueur ce weekend. Si les Français peuvent tout à fait se rendre en Espagne et au Portugal pour les vacances, les non-vaccinés devront, "quand ils reviennent de ces pays, parce que la situation y est difficile, un test de moins de 24 heures à faire". Le secrétaire d'État aux Affaires européennes Clément Beaune l'a annoncé ce matin sur France Info.
Pompili répond aux anti-pass sanitaire: "Pour éradiquer ce Covid, il faut se vacciner"
Barbara Pompili relativise les manifestations anti-pass sanitaire qui ont été organisées ce mercredi. "Il y a 19.000 personnes qui manifestent et 2 millions qui ont pris rendez-vous", a commenté la ministre de la Transition écologique sur BFMTV. J’entends ces personnes qui protestent (...) Mais pour éradiquer ce Covid, il faut se vacciner."
Manifs anti-pass sanitaire: pour Beaune, c'est "une minorité qui s'agite"
Les quelque 19.000 personnes qui ont manifesté mercredi contre les restrictions anti-Covid et notamment l'extension du pass sanitaire sont "une minorité qui s'agite", pour Clément Beaune. Le secrétaire d'État aux Affaires européennes, invité de France Info, a dénoncé l'usage par certains du mot "dictature".
"Les mots ont un sens dans le débat public", dénonce-t-il. "La violence n'est pas justifiée, l'outrance et l'excès non plus. J'aimerais qu'il y ait beaucoup de dictatures comme la France dans le monde où on a organisé pour tous l'accès au vaccin en quelques mois. (...) Il est généralisé, il est gratuit. On a fait des mois de concertation."
"Ce mot me choque", poursuit Clément Beaune. "On peut avoir des désaccords, des débats sur le pass sanitaire, la question du vaccin. On peut avoir des interrogations, il peut y avoir de la fatigue, et même de la colère, mais pas de la violence et on ne peut pas dire n'importe quoi. Si on était vraiment dans une dictature, on ne pourrait pas manifester."
Pass sanitaire: Pannier-Runacher répond aux manifestants et assure que "l'enjeu, c'est de protéger nos libertés"
Agnès Pannier-Runacher ne se sent "pas en adéquation" avec les quelque 19.000 personnes qui ont manifesté ce mercredi, un peu partout en France, contre les restrictions anti-Covid et notamment l'extension du pass sanitaire.
À ces personnes qui pour certains dénoncent une "dictature" ou une remise en question des libertés, la ministre déléguée à l'Industrie rétorque que "l'enjeu c'est de protéger nos libertés": "C'est tout le contraire que nous faisons. Protéger les Français, leur permettre de vivre la vie la plus normale possible et renouer avec le plaisir de la sociabilité."
Lemoyne défend des "sanctions graduées" pour les professionnels qui ne contrôleraient pas le respect du pass sanitaire
Avec la prochaine mise en application du pass sanitaire dans les lieux accueillant du public, les professionnels qui ne réaliseraient pas les contrôles pourraient être sanctionnés.
"Les sanctions, elles sont graduées. 45.000 euros c'est le niveau maximal prévu par la loi, avant ça il y aura de la pédagogie, le préfet peut prononcer une la mise en demeure, il peut prononcer éventuellement une fermeture adinistrative, la palette elle est large. Mais dès lors que des règles sont édictées, elles doivent être respectées", a défendu ce jeudi le secrétaire d'Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne sur France 2.
"Il y a pour les personnels du secteur tourisme et des autres secteurs une tolérance jusqu'à fin août pour le pass sanitaire", a-t-il ajouté.
Vaccination: plus de 430.000 Français ont pris rendez-vous sur Doctolib mercredi
Après le record de mardi, journée au cours de laquelle plus de 1,3 millions de Français ont pris rendez-vous sur Doctolib pour une première injection, l'engouement pour la vaccination se poursuit. 432.193 personnes ont réservé un créneau ce mercredi 14 juillet, selon les données de la plateforme.
Le chiffre est toujours nettement supérieur à la moyenne constatée avant l'allocution d'Emmanuel Macron, où Doctolib recensait autour de 140.000 prises de rendez-vous quotidiennes.
L'Agence européenne du médicament estime que 2 doses de vaccin sont indispensables contre le variant Delta
L'administration de deux doses de vaccin est esssentielle pour protéger contre le variant Delta du coronavirus, a déclaré l'Agence européenne du médicament (EMA) mercredi. "Le respect du programme de vaccination recommandé est indispensable pour bénéficier du plus haut niveau de protection", a expliqué l'EMA, qui recommande l'administration de deux doses pour les vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca.
Le variant Delta du coronavirus, repéré initialement en Inde, représentera 90% des cas de Covid-19 d'ici la fin du mois d'août, a par ailleurs estimé dans un communiqué le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Or, selon l'ECDC, dans dix pays de l'Union européenne, près de 30% ou plus des personnes de plus de 80 ans n'ont pas encore terminé le programme de vaccination recommandé.
Des milliers de personnes dans la rue ce mercredi contre le pass sanitaire
Alors que la France célébrait le 14-Juillet, plus de 19.000 personnes, selon le décompte des autorités, ont manifesté dans le pays au nom de la "liberté" pour protester contre les annonces d'Emmanuel Macron sur le pass sanitaire, la vaccination et la "dictature".
À Paris, plusieurs cortèges ont réuni, selon les autorités, 2250 personnes au plus fort des manifestations, parties des places de République et de Clichy. "Contre la dictature", "contre le pass sanitaire", pouvait-on entendre dans les rangs de la manifestation.
A Lyon, où 1400 personnes ont manifesté, des tensions ont éclaté dans le centre-ville. Un groupe d'opposants à la vaccination a aussi forcé le portail de la préfecture de Haute-Savoie à Annecy, sans commettre d'autres dégradations.
Selon un sondage Elabe publié mardi, les mesures annoncées lundi par le chef de l'Etat sont cependant approuvées par une majorité de Français. Une large majorité (76%) adhèrent notamment à l'obligation de la vaccination pour les personnels soignants et d'autres professions.
Les contaminations repartent à la hausse
Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau direct consacré à l'évolution de l'épidémie de Covid-19. C'est une donnée qui relance la crainte d'une quatrième vague épidémique: plus de 8800 contaminations ont été enregistrées en 24 heures, niveau plus vu depuis début juin, a indiqué ce mercredi Santé publique France.
Ces 8875 nouvelles contaminations en un jour (6950 la veille) signalent un bond, du simple au double en moins d'une semaine (4442 cas enregistrés le 8 juillet). Et le nombre de cas positifs pourrait flamber à 35.000 nouvelles contaminations début août en l'absence d'efforts pour limiter la circulation du virus, selon une récente modélisation de l'Institut Pasteur.
Le taux de positivité (pourcentage de personnes testées positive sur l'ensemble des celles ayant réalisé un test) monte à 1,3% contre 0,9% il y a une semaine.
Dans le même temps, 7047 patients Covid sont hospitalisés (dont 115 nouvelles hospitalisations en 24 heures), donnée stable (7076 mardi, 7137 lundi). Et 931 de ces patients sont traités dans les services de soins critiques (dont 19 nouvelles admissions en 24 heures), contre environ 2000 un mois plus tôt.