Covid-19: où en est le projet de vaccin nasal développé en France?

Image d'illustration - Une dose de vaccin contre le H1N1 injectée dans le nez, en 2009 - JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
La recherche se poursuit. Alors que les injections de vaccins se poursuivent à travers le monde pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, des Français travaillent à développer une version nasale pour le sérum. L'objectif est notamment de compléter l'offre vaccinale existante, notamment pour les pays à faibles revenus, en vue d'effectuer les doses de rappel, ou pour faciliter l'accès aux enfants de moins de 12 ans.
Alors que des chercheurs de l'Inrae et de l'université de Tours ont déposé un brevet en septembre 2021, une entreprise a été créée récemment pour exploiter les connaissances sur le sujet.
Une mise sur le marché "fin 2023, début 2024"
Nommée LoValTech, cette start-up a en effet obtenu une licence exclusive pour utiliser le brevet. Après des premiers résultats pré-cliniques qui "démontrent la robustesse du concept" selon l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), l'objectif est désormais de se concentrer sur les essais cliniques. D'après un communiqué de presse, les protocoles de phase I doivent être conçus "ces prochaines semaines".
Avec les tests sur l'homme en ligne de mire, LoValTech espère donc pouvoir mettre son vaccin nasal sur le marché dans environ 2 ans. Selon eux, cela pourrait intervenir "fin 2023, début 2024".
En septembre 2021, l'INRA et l'université de Tours expliquaient que "le vaccin arrête très précocement la transmission". D'après les premières données, il serait efficace sur les différents variants de la maladie.
L'utilisation massive de ce vaccin nasal n'est donc pas prévue pour tout de suite, mais pourrait s'avérer utile si le Covid-19 venait à se transformer en virus saisonnier, comme le pensent certains épidémiologistes. Plus de 3 millions d'euros ont d'ores et déjà été levés par LoValTech pour poursuivre l'exploitation du brevet, dont 1,5 million en provenance du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.