Covid-19: malgré la reprise épidémique, le professeur Megarbane assure que "la situation est sous contrôle"

Des chiffres qui rappellent de bien mauvais souvenirs. Selon les dernières remontées des autorités sanitaires françaises, en l'espace de 24 heures, ce sont 79.852 nouveaux cas de coronavirus qui ont été détectés dans le pays, montant le taux d'incidence à 527,1 pour 100.000 habitants, soit +30% en seulement sept jours. En une semaine également, les hospitalisations ont bondi à 635 nouvelles admissions quotidiennes. De plus, les tests ont également augmenté de 25% en une semaine, avec plus d'1,6 million de dépistages.
Le virus circule
Pour autant, sur notre antenne ce samedi après-midi, le professeur Bruno Megarbane, chef du service de réanimation à l'hôpital Lariboisière à Paris (AP-HP), tempère la situation, qui pour lui est "sous contrôle." "Nous n’avons pas d’entrants en hospitalisation par contre nous avons encore en réanimation deux patients anciens avec une forme très grave", assure-t-il.
"Par contre, nous commençons à voir des patients qui viennent pour de toutes autres raisons à l’hôpital et pour lesquels le dépistage à l’admission est positif. Ceci reflète que le virus circule de façon plus importante au sein de la population", prévient-il.
Selon sa propre analyse, la majorité des patients dépistés positifs le sont via un variant beaucoup moins grave que ceux des dernières vagues. Cependant, pour les personnes à risque, la vigilance doit rester de mise.
"Pour la majorité ce sont des personnes vaccinées et en bonne santé, le nouveau varient BA.5 ne représente pas plus de danger que BA.1 et BA.2. Pour les patients un peu plus âgés, non vaccinés, immunodéprimés ou avec comorbidités, même une infection banale de type rhume peut décompenser leur maladie de fond", prévient-il encore.
Attention à la rentrée
En ce qui concerne les vacances d'été, là encore, le professeur Megarbane se veut rassurant bien que selon lui, la situation pourrait se dégrader à partir de la rentrée prochaine. "Il va y avoir une augmentation des contaminations, peut-être un rebond hospitalier. Les vacances sont moins favorables à la propagation car il va se diffuser parmi les plus jeunes."
"Le danger sera en septembre et octobre, au retour de vacanciers, quand il fera plus froid et qu’on va rentrer à l’intérieur. Il va passer d’une population à la vie sociale importante aux personnes les plus âgées", signale-t-il, assurant qu'à ce moment-là, il sera important de pousser les individus les plus fragiles vers une quatrième dose de vaccin.