Covid-19: le taux d'incidence explose chez les 6-10 ans

Dans certains départements, ce taux d'incidence avoisine même les 2000 cas positifs pour 100.000 habitants.

Depuis la rentrée scolaire, c'est une tendance qui inquiète parents comme enseignants. Le taux de contamination des plus jeunes ne cesse d'augmenter. Une dynamique que viennent confirmer les dernières données épidémiques relatives au 6-10 ans. Jeudi, le taux d'incidence les concernant a dépassé la barre des 1000 cas positifs, pour atteindre 1030, pour 100.000 habitants. A titre de comparaison, ce taux était de 470 cas positifs pour l'ensemble de la population au 6 décembre, soit deux fois moins important.

La Drôme et l'Ardèche particulièrement touchées

Dans certains départements, cette tendance est encore plus forte. A l'image de la Drôme, qui compte le taux de positivité le plus élevé sur le territoire national pour les 6-10 ans. Chez les petits Drômois, l'incidence s'établit à 2204/100.000 cas positifs. Viennent ensuite l'Ardèche, fortement touchée par la cinquième vague, où le taux d'incidence des plus jeunes atteint 1991 cas positifs, puis les Pyrénées Atlantiques, 1814 cas positifs, la Haute-Savoie, 1794 cas positifs, et les Alpes de Haute Provence, 1784 cas positifs.

Pour rappel, le taux d'incidence "correspond au nombre de personnes testées positives (RT-PCR et test antigénique) pour la première fois depuis plus de 60 jours rapporté à la taille de la population. Il est exprimé pour 100.000 habitants et permet de comparer des zones géographiques entre elles", fait savoir le gouvernement sur son site web.

Politique de test massive chez les plus jeunes

Face à ce phénomène, le gouvernement a décidé d'imposer de nouvelles mesures à l'école, avec le passage en niveau 3 du protocole sanitaire lundi dernier, venant généraliser le port du masque dans les établissements primaires.

Néanmoins, les enfants sont beaucoup plus testés que les adultes, pouvant venir participer à cette dynamique. Ainsi, le taux de dépistage chez les 6-10 ans s'établit à 19.476 tests pour 100.000, soit près d'un enfant sur cinq. Pour la moyenne nationale, on compte un taux de dépistage bien moins élevé, qui s'établit à 7201 tests pour 100.000.

Cette massification des tests chez les plus jeunes peut s'expliquer par le protocole en vigueur à l'école. Alors que depuis la rentrée, un cas positif détecté dans une classe entraînait sa fermeture pour une semaine, le gouvernement a changé de tactique fin novembre. Désormais, à la détection d'un cas positif, tous les camarades de l'élève sont invités à se faire tester. Ceux présentant un test négatif peuvent réintégrer immédiatement la classe. Le gouvernement avait pris cette décision alors que se multipliaient les fermetures de classes, liées à l'explosion du taux d'incidence des plus jeunes. Des tests s'adressant spécifiquement aux enfants ont également été développés.

Si l'on s'attarde sur le taux de positivité, qui mesure le pourcentage de cas positifs par rapport au nombre de tests, les données sont plus nuancées. Ainsi, il s'établit à 5,3% pour les 6-10 ans, contre 6,52 en moyenne nationale.

Margaux de Frouville avec Jules Fresard