Covid-19: la Haute Autorité de santé recommande de lever l'obligation vaccinale des soignants
Les soignants non vaccinés pourraient bientôt reprendre leur poste. La Haute Autorité de santé (HAS) recommande que la vaccination contre le Covid-19 pour les professionnels de santé ne soit plus "obligatoire" mais seulement "fortement recommandée", dans un avis publié ce jeudi.
La HAS préconise désormais que "la vaccination contre le Covid-19 soit fortement recommandée (...) pour les étudiants et professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial", dans ces recommandations publiées à la suite d'une saisine de la Direction générale de la Santé.
Le gouvernement libre de suivre la recommandation
La décision finale de réintégrer ou non les personnels suspendus revient au gouvernement, qui suit généralement les recommandations de la Haute Autorité. Le Conseil consultatif d'éthique (CCNE) doit rendre un avis complémentaire sur le même sujet prochainement.
"Je suivrai les avis", a affirmé le ministre de la Santé François Braun sur BFMTV en décembre 2022, tout en précisant qu'il n'était pas favorable à une réintégation.
L'obligation vaccinale pour les soignants est en vigueur depuis septembre 2021 et avait été décidée sur recommandation de la HAS. La Haute Autorité précise toutefois que l'avis rendu ce jeudi "ne constitue en rien une remise en question de ses précédents avis et recommandations rendus dans des contextes sanitaires et épidémiques différents".
4000 professionnels de santé eux étaient encore suspendus en novembre 2022, selon des chiffres avancés par la Fédération hospitalière de France et cités par Libération. Parmi eux, "1050 infirmiers sur les 300.000" qui exercent en France, avait précisé François Braun le 20 novembre sur RTL.
Fin de l'obligation recommandée pour d'autres vaccins
L'avis rendu par la Haute Autorité de santé préconise également que les vaccins dits "DTP", qui concernent la dyphtérie, le tétanos et la poliomyélite, ne soient plus obligatoire pour les professionnels de santé et étudiants dans ce domaine, sauf à Mayotte où certaines populations, notamment les 6-16 ans, accusent "des retards de vaccination importants", selon Santé publique France.
La HAS avait par ailleurs été saisie sur la question de l'obligation vaccinale actuellement en vigueur pour certains soignants contre l'hépatite B et préconise son maintien, ainsi que l'ajout d'une obligation pour les professionnels libéraux "susceptibles d’être exposés à un risque de contamination ou d’exposer les personnes dont ils ont la charge".
Un autre avis doit être émis en juillet concernant d'autres vaccins actuellement recommandés, à savoir ceux contre la coqueluche, la grippe, l’hépatite A, la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle.