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Covid-19: avec le retour du beau temps, la crainte d'un relâchement des gestes barrières

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À mesure que la météo printanière revient les week-ends, certains Français éprouvent de plus en plus de mal à préserver les gestes barrières, alors même que le taux de circulation du Covid-19 demeure élevé dans le pays.

Comme un air de déjà-vu. À mesure que la météo printanière s'installe, alors que nous n'en sommes qu'au mois de février, les images de Français profitant du week-end et négligeant parfois les gestes barrières censés freiner la propagation du Covid-19, ont circulé à nouveau ces dernières heures. Un relâchement qui risque, comme ce fut le cas à l'issue du premier confinement en mai 2020, d'accélérer cette propagation, alors même que le taux de contamination est aujourd'hui élevé.

Masques, distanciation... Les forces de l'ordre ont dû redoubler de vigilance ces derniers jours, en particulier samedi et dimanche, pour s'assurer que les Français respectaient toujours les règles. En particulier sur les plages, comme à Dunkerque par exemple, où la circulation du variant britannique explose. Dans certains cas, les policiers ont été contraint de rappeler à l'ordre les badauds.

"Du bien au moral"

À Dunkerque, le constat a été globalement positif. Jean-François Papineau, directeur départemental de la sécurité publique du Nord, a évoqué auprès de BFMTV une "bonne surprise".

"Les gens sont très raisonnables, et bien sûr les forces de sécurité sont déployées de façon à être dissuasives et à effectuer des rappels nécessaires, et des verbalisations le moins souvent possibles, mais il y en a eu quand même, bien sûr", rapporte-t-il.

Les villes côtières ne sont pas les seules concernées. À Paris, des centaines d'habitants ou de touristes se sont rués sur les quais de Seine ce week-end pour profiter de la douceur des températures. "Ça fait du bien au moral", a justifié un passant au micro de BFMTV.

"Les trois quarts des gens sont assez serrés entre groupes. Après je vois que tout le monde porte son masque, mais je trouve qu'il y a quand même beaucoup de gens proches", a constaté un autre.

"Ça n'a pas de logique"

D'autres assument le "risque" pris, comme ces jeunes venus boire des bières dans le VIe arrondissement de la capitale, où certains bars vendent des boissons à consommer debout dans la rue.

"Pour être ensemble et passer du temps ensemble, (...) profiter dehors, franchement (...) ça change pas grand-chose, les transports en commun sont blindés toute la journée, donc on profite et on aime le faire", affirme l'un d'entre eux.

Les forces de l'ordre sont intervenues à deux reprises ce week-end rue de Buci pour faire respecter les gestes barrières.

Selon Richard Handschuh, médecin généraliste et membre du syndicat MG France, "ça n'a pas de logique d'aller boire un pot ensemble, debout, rue de Buci".

"Le ton monte avec l'alcool (...) parce que le bruit ambiant fait qu'on est obligé de hausser la voix, et là vraiment, on va échanger des virus", rappelle-t-il.

Depuis le 15 décembre, plus de 3 millions de contrôles ont été réalisés en France et 270.000 procès-verbaux ont été dressés.

Jules Pecnard Journaliste BFMTV