Attal assure qu'il n'est "pas question d'interdire aux Français d'aller en Espagne et au Portugal"

Il y a cinq jours, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, avait averti les Français, depuis le plateau de France 2, les enjoignant d'"éviter de partir en vacances en Espagne et au Portugal". Il n'avait pas été suivi par ses camarades du gouvernement. Et au lendemain de l'allocution du président de la République et du renforcement des mesures prises pour contrecarrer la circulation du variant Delta en France, il n'est toujours pas question de faire de ces deux pays des destinations interdites au séjour de nos compatriotes cet été.
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, l'a souligné ce mardi à la mi-journée face à la presse, après le Conseil des ministres. "Il n’est pas question du tout d’interdire aux Français d’aller en vacances en Espagne ou au Portugal", a-t-il clarifié. Il a enchaîné:
"Il y a une vigilance qui est demandée où que vous passiez vos vacances, que ce soit en France ou à l’étranger, car on constate que le variant Delta est présent à peu près partout dans le monde, et qu’il y a une reprise épidémique dans la grande majorité des pays et dans certains pays européens".
Vigilance accrue en Catalogne
Gabriel Attal a toutefois singularisé le cas de la Catalogne, sans pour autant décourager les Français de s'y rendre:
"Evidemment dans certains pays, ou territoires de ces pays, où la reprise épidémique est la plus forte – par exemple la Catalogne où on a des taux d’incidence notamment chez les jeunes qui vont jusqu’à 1000 - une vigilance accrue est demandée". "Mais il n’est pas prévu de passer ces pays dans une autre catégorie que leur catégorie actuelle", a-t-il martelé.
"Toujours des considérations sanitaires qui nous guident"
La Tunisie sera en revanche logée à une moins recommandable enseigne. "En raison de la dégradation sanitaire en Tunisie, ce pays va être placé sur la liste rouge", a lancé le porte-parole du gouvernement, expliquant: "Ça signifie que pour les non-vaccinés, on ne pourra s’y rendre ou en revenir sans motif impérieux, qu'un test négatif de moins de 48h sera exigé des personnes venant en France et qu’un isolement de dix jours, contrôlé par les forces de l’ordre, sera obligatoire à l’arrivée." Un tour de vis qui doit s'accompagner d'une "solidarité":
"Nous allons livrer 800.000 doses de vaccins en Tunisie ainsi que du matériel hospitalier."
Péninsule ibérique, Tunisie... deux poids, deux mesures, en raison de scrupules européens ? La question a été posée à Gabriel Attal au cours de cette conférence de presse. Celui-ci a évacué: "La classification des pays est réactualisée chaque semaine. Certains pays évoluent selon la situation sur place. Ce sont toujours des considérations sanitaires qui nous guident – ainsi qu’un certain pragmatisme, oui, mais notre boussole c’est toujours la santé des Français".
