BFMTV
Politique

Yvan Colonna: une nouvelle manifestation nationaliste prévue dimanche en Corse

La bandera à la tête de maure, l'emblème corse, dans la foule attendant d'assister aux funérailles d'Yvan Colonna à Cargèse, en Corse-du-Sud, le 25 mars 2022

La bandera à la tête de maure, l'emblème corse, dans la foule attendant d'assister aux funérailles d'Yvan Colonna à Cargèse, en Corse-du-Sud, le 25 mars 2022 - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

Déjà à l'initiative des précédentes manifestations en Corse, le collectif a appelé à un rassemblement dimanche à Ajaccio pour obtenir "justice et vérité" après la mort d'Yvan Colonna.

Le collectif nationaliste à l'initiative des grandes manifestations des 6 et 13 mars en Corse après l'agression du militant indépendantiste Yvan Colonna en prison a appelé mercredi soir à une nouvelle manifestation dimanche à Ajaccio pour obtenir "justice et vérité" après sa mort.

Ce collectif, composé de partis politiques et syndicats nationalistes, a été formé après l'agression mortelle d'Yvan Colonna qui purgeait une peine de prison à perpétuité pour son implication dans l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998 à Ajaccio.

"Suite à l'appel de la famille Colonna", le collectif appelle "l'ensemble du peuple corse" à rejoindre ses membres pour manifester dimanche à partir de 15 heures à Ajaccio afin de "rappeler à l'Etat nos trois revendications: justice et vérité pour Yvan, liberté pour tous les patriotes et reconnaissance du peuple corse".

"France meurtrière"

Ce communiqué a été partagé par le Parti de la nation corse (PNC, autonomiste d'opposition), par Core in Fronte (indépendantiste), Corsica Libera (indépendantiste) et deux syndicats étudiants nationalistes (Cunsulta di a Gjuventù Corsa et ghjuventu indipendentista).

"Face à cette France meurtrière et en mémoire du patriote qu'était Yvan, nous serons tous ensemble dimanche pour la manifestation à Ajaccio", avait écrit sur Twitter mardi en langue corse Stéphane Colonna, le frère d'Yvan.

L'absent notable à la réunion du collectif mercredi soir à Corte a été le président autonomiste du conseil exécutif Gilles Simeoni, dont le parti Femu a Corsica était cependant représenté même s'il avait appelé la veille à "faire que s'ouvre un cycle nouveau permettant de mettre en place la solution politique globale" plutôt qu'à revenir dans la rue.

"Constuire la réconciliation"

"Notre responsabilité collective, à Paris comme en Corse, c'est de construire la réconciliation", a insisté ce jeudi dans Corse-Matin Gilles Simeoni, précisant qu'une première réunion avec Paris était prévue le 8 avril.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin s'est engagé, lors de sa visite en Corse les 16, 17 et 18 mars, à ouvrir "dès la première semaine du mois d'avril" un processus de négociations sur "l'ensemble des problématiques corses, sans exclusive", dont "l'évolution institutionnelle vers un statut d'autonomie qui reste à préciser".

Cependant, dans un document co-signé par Gérald Darmanin et Gilles Simeoni, ils sont convenus "que la mise en oeuvre de ce processus historique ne" pouvait "s'envisager que dans un cadre général apaisé et calme".

Par L.A. avec AFP