Yannick Jadot ne participera pas à la marche contre la vie chère ce dimanche

Yannick Jadot, ex-candidat d'Europe Ecologie Les Verts à l'élection présidentielle, à Paris le 10 avril 2022 - Martin BUREAU © 2019 AFP
Yannick Jadot ne manifestera pas ce dimanche. "J'irai probablement faire du sport", indique le candidat écologiste de la dernière présidentielle (4,63%) à Libération, alors que ce même jour, les différentes composantes de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) organisent une marche "contre la vie chère et l'inaction climatique".
Pas une surprise venant de l'ancien de Greenpeace. Depuis que la coalition des gauches s'est formée lors des dernières législatives, il a toujours affiché ses réticences. "Vu la brutalité de la crise, notre priorité devrait être de construire le mouvement social avec les syndicats", se justifie Yannick Jadot, avant de préciser:
"Je ne reproche à personne d’aller à cette marche, mais j’aurais préféré qu’on mette autant d’énergie pour soutenir le mouvement organisé par les syndicats le 29 septembre."
Les centrales avaient appelé à une hausse des salaires à cette occasion, tout en affichant leur mécontentement au sujet de la réforme des retraites envisagée par l'exécutif.
Critique à l'égard de Sandrine Rousseau
Invités à la marche de dimanche, les syndicats ont refusé l'invitation. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, avait alors mis en garde contre un "mélange des genres". Pour Yannick Jadot, il faut davantage travailler avec les syndicats sur le plan législatif.
"Aux dernières journées d’été des écologistes [...] Philippe Martinez nous a fait remarquer, à juste titre, que lorsque l’on travaille sur les textes de loi, on ne les appelle jamais… C’est une erreur", explique-t-il, toujours dans les colonnes de Libération.
Et le député européen de critiquer la Nupes:
"Manifester dans notre coin ou appeler le matin, à la radio, à la "grève générale" comme si c’était un jeu, ne suffira pas à nous reconnecter avec les travailleurs, à alléger leurs difficultés et à accompagner leurs aspirations".
Une référence aux propos tenus récemment par celle qui fut son opposante au second tour de la primaire des écologistes: Sandrine Rousseau. La députée de Paris a plaidé mercredi pour un "mouvement de grève générale" au micro de France Info, expliquant que "la colère dans le pays est telle [...] qu'il y a vraiment matière à bloquer et à changer les politiques mises en place par le gouvernement".