Une commission d'enquête sur la protection du patrimoine et la sécurité des musées va être proposée

Des policiers près d'un monte-charge utilisé lors d'un cambriolage au musée du Louvre, le 19 octobre 2025 à Paris - Dimitar DILKOFF © 2019 AFP
Après le cambriolage du musée du Louvre, le député (LR) Alexandre Portier, également président de la commission des affaires culturelles à l'Assemblée nationale, va proposer le lancement d'une commission d'enquête sur "la protection du patrimoine des Français et la sécurité des musées", a-t-il indiqué à BFMTV, confirmant une information de Politico.
Le lancement de cette commission d'enquête doit avoir lieu cette semaine, a-t-il ajouté. Un rapport de la cour des comptes, consulté par l'AFP qui a rendu public des éléments ce lundi 20 octobre, fait état d'un retard important dans le "déploiement d'équipements destinés à assurer la protection des œuvres" au sein du Louvre.
Le musée du Louvre "n'est pas parvenu à rattraper son retard dans le déploiement d'équipements destinés à assurer la protection des œuvres", détaille le rapport. "Ceux qui polémiquent aujourd’hui, fallait s’en occuper avant, on a toujours mis la poussière sous le tapis", a de son côté déploré Rachida Dati, sur CNews.
Sept minutes pour un casse spectaculaire
Dimanche 19 octobre, à 9h30 du matin, un commando de quatre malfaiteurs s’est introduit par effraction, à l'aide d'une nacelle, dans l'aile Apollon, où il s'est emparé de huit bijoux du XIXe siècle d’une "valeur patrimoniale inestimable". Après sept minutes passées dans le plus grand musée du monde, les quatre cambrioleurs ont pris la fuite au volant de deux scooters T-Max.
Parmi les huit objets volés figurent le collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense, composé de huit saphirs et 631 diamants, et le diadème de l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, qui compte près de 2 000 diamants. Dans leur fuite, les malfaiteurs ont abandonné un neuvième objet, la couronne de l’impératrice Eugénie, et son état est "en cours d’examen", précise dans un communiqué le ministère de la culture, évoquant une effraction "particulièrement rapide et brutale".
"Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice", a promis dans la soirée Emmanuel Macron, sur X. "Tout est mis en œuvre, partout, pour y arriver", a ajouté le chef de l’État, déplorant "une atteinte à un patrimoine que nous chérissons car il est notre histoire". Le dernier vol recensé au Louvre avait eu lieu en 1998 quand une toile du peintre français Camille Corot avait été dérobée. Elle n’a jamais été retrouvée.