UMP : la rencontre Copé/fillon va se poursuivre dans l'après-midi

Les clans Copé et Fillon se sont mis d'accord pour un nouveau vote à l'UMP... mais ne sont pas d'accord sur la date. - -
Ils étaient ensemble pour discuter. Jean-François Copé et François Fillon se sont retrouvés lundi en fin de matinée à l'Assemblée nationale afin de trouver une issue à la crise qui secoue l'UMP. Après une heure de discussions les deux hommes vont se retrouver dans l'après-midi pour poursuivre le rencontre. Dimanche, les positions des deux camps se sont rapprochées autour de l'idée d'un nouveau vote, mais selon des modalités qui sont loin de faire consensus : Jean-François Copé veut revoter en 2014, François Fillon « dans les plus brefs délais ».
L'ex-secrétaire général de l'UMP, qui se juge légitimement élu pour trois ans, propose de remettre son mandat en jeu après les élections municipales de 2014. C'est seulement cette année-là qu'un nouveau vote pourrait avoir lieu, si les militants l'ont auparavant accepté au travers d'un référendum. Un délai beaucoup trop long pour François Fillon. Les deux hommes doivent se rencontrer ce lundi en fin de matinée pour parler de ce point, à la veille de la date-butoir imposée par Nicolas Sarkozy.
« Ma porte est toujours ouverte », dit Copé
Dimanche soir, lors d’une réunion publique à Nancy, Jean-François Copé a estimé avoir fait preuve d’ouverture : « Je ne connais pas beaucoup de gens qui ayant été proclamé élu deux fois de suite, ayant été injurié comme j’ai été injurié, non seulement accepte de tendre la main mais propose que les militants votent par référendum pour la modification des statuts et ensuite que je remette mon mandat à mi-parcours, c’est-à-dire au lendemain des municipales. Ma porte est toujours ouverte, ma main a toujours été tendue, elle continuera de l’être ».
« Difficile d'attendre 1 an et demi »
Le camp Fillon insiste sur la tenue d’un vote rapide : « Je crois qu’à partir du moment où il faut refaire une élection celle-ci doit se faire dans les plus brefs délais et c’est difficile d’attendre 1 an et demi. Si Jean-François Copé accepte et propose un référendum pour le mois de janvier, il doit être tout aussi possible qu’une élection se fasse dans des termes plus rapprochés », estime Philippe Goujon, député de Paris.
« On a affaire à deux sales gamins »
La situation exaspère certains militants comme Yann : « Ce n’est pas important de savoir ce que M. Copé dit. De toute façon, M.Fillon va dire le contraire. On a affaire à deux sales gamins, qui de toute façon, jouent avec le parti comme avec un jouet. Ils se moquent du monde et ce n’est pas possible. J’ai voté Copé mais c’est son comportement ultérieur qui me choque ».
Mardi, le groupe UMP à l'Assemblée nationale se réunit et pourrait bien avoir à constater sa scission si les deux rivaux et leurs partisans ne trouvent pas un terrain d'entente d'ici là.