UMP, : La guerre Fillon-Copé en route pour le clash...

Les Coulisses de la Politique, de Jean-François Achilli, du lundi au vendredi à 7h20 sur RMC - -
Si François Fillon et Jean-François Copé ne se sont pas séparés hier jeudi, comme certains l’ont redouté à l’image de Bruno Le Maire, c’est pour ne pas créer de psychodrame avant le premier tour des trois élections législatives partielles de ce dimanche. Et pourtant : « Ce n’est plus possible, ça se tend de plus en plus, ils sont d’accord sur l’essentiel, mais pas sur la date d’un nouveau vote », me confiait hier soir un membre du premier cercle de François Filon, qui a ajouté « ça va bientôt péter, ça ne tiendra pas. Le clash aura lieu la semaine prochaine, ils ne peuvent plus se revoir indéfiniment comme ça, ils n’attendront pas même pas le deuxième tour des législatives partielles ». Nous y sommes presque, et cet avis est partagé par tous les acteurs au cœur de ce drame politique familial.
La guerre Copé-Fillon pourrait faire sa première grande victime collatérale…
Son nom est Patrick Devedjian, député invalidé dans les Hauts-de-Seine, qui affronte dimanche, pour le premier tour de sa partielle, un chevènementiste très déterminé, Julien Landfried, un publicitaire de 34 ans, soutenu par le PS, Manuel Valls en tête. Patrick Devedjian, qui ne l’avait emporté que de 191 voix en juin dernier, a rassemblé mardi à Bourg-la-Reine, la filloniste Valérie Pécresse, le copéiste Christian Jacob, et le maire UDI de Neuilly sur Seine Jean-Christophe Fromentin… ultime tentative de rabibochage…
Patrick Devedjian qui a effacé le sigle UMP de sa campagne
L’ancien ministre de la relance de Nicolas Sarkozy redoute une démobilisation de ses électeurs, voire un vote sanction. Les ennuis du gouvernement dans le dossier Mittal ou les accusations contre Jérôme Cahuzac n’y font rien : les militants UMP ne cachent plus leur colère ou leur dégoût sur le terrain, et ont une envie furieuse de rester à la maison.
Et pendant ce temps, Marine le Pen se frotte les mains
La présidente du Front National estime que l’UMP ne se relèvera pas de sa guerre interne. « Soit ils votent de nouveau, et ils seront inaudibles pendant au moins six mois. Soit les choses restent figées, et ce sera la scission du parti », pronostique la patronne du FN, qui conclut : « Copé et Fillon sont comme deux gladiateurs au combat, sauf qu’il n’y a plus de public dans l’arène ». La conclusion, avec ce tweet signé Jean-Pierre Raffarin, qui a suivi jeudi soir l'émission Des paroles et des acte, sur France 2 : « le débat Valls-Le Pen en pleine crise de l'UMP : une mauvaise affaire pour les candidats de droite aux partielles de dimanche ».
Ecoutez ici les Coulisses de la Politique de Jean-François Achilli de ce vendredi 7 décembre.