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Politique

Tron : « Woerth totalement investi dans le dossier des retraites »

Georges Tron, député de l’Essonne et secrétaire d'État à la Fonction publique

Georges Tron, député de l’Essonne et secrétaire d'État à la Fonction publique - -

Invité de Bourdin Direct ce mardi, le secrétaire d'État à la Fonction publique, Georges Tron, défend le ministre du Travail, selon lui tout à fait « légitime » pour poursuivre la réforme des retraites.

Le ministre du Travail devrait être entendu ce mardi par la brigade criminelle pour s’expliquer sur son rôle dans l’affaire Woerth-Bettencourt. Tout comme le reste du gouvernement depuis des semaines maintenant, le secrétaire d'État à la Fonction publique, Georges Tron, invité de Bourdin Direct ce mardi, a tenu à prendre la défense d’Eric Woerth : « Est-il suffisamment accaparé pour ne plus avoir l’esprit à ses dossiers ? Je mets quiconque au défit d’avoir la connaissance, ne serait-ce qu’à moitié, de ce dossier tel qu’il l’a. Il le connaît sur le bout des doigts ; il porte cette réforme depuis des mois, il est totalement investi dans le dossier. »

« Si Eric Woerth cédait… »

Convaincu donc de la légitimité de son collègue, Georges Tron ajoute : « Depuis des semaines, il n’y a pas une journée sans qu’on lui envoie à la figure les accusations les plus diverses, les plus fantaisistes ; et chaque fois ça se dégonfle, parce que soit les accusateurs se rétractent eux-mêmes, soit les accusations portées s’avèrent complètement dénuées de tout fondement. Si Eric Woerth cédait, une seule seconde, à une pression de cette nature, ça signifierait qu’aujourd’hui, quelle que soit la profession que vous exercez, sur la base d’une espèce de montée en puissance d’accusations contre vous relayées par les médias, vous ne pouvez plus occuper votre fonction. »

« Des départs absorbables… »

Interrogé plus précisément sur une nouveauté de la réforme des retraites qui inquiète notamment les hôpitaux et l'éducation nationale, Georges Tron s’est montré rassurant. En effet, une hécatombe de retraités serait possible chez les fonctionnaires, puisque le projet de loi met fin à la possibilité de retraite anticipée pour les mères de 3 enfants, lorsqu'elles ont passé 15 ans dans la fonction publique. Par conséquent, elles sont nombreuses à envisager dès aujourd'hui leur départ, sous peine d'être pénalisées si elles attendent quelques années.
« On risque de se retrouver face à des départs massifs », s'inquiète le député UMP Laurent Hénart dans les Echos, sans avancer de chiffres précis. Mais le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, tempère lui les inquiétudes en évoquant des « départs absorbables ».

Dans les hôpitaux où les femmes sont nombreuses, la CGT estime que 5% du personnel remplit ces critères et pourrait partir plus vite que prévu. Dans l'éducation nationale, l'UNSA estime que 25 000 enseignantes sont concernées.
Les syndicats de l'éducation nationale craignent eux la baisse du nombre d'admis au concours de professeurs des écoles. Et donc des problèmes pour assurer, dans un futur proche, la rentrée 2011 et la correction du bac.

Pour écouter le podcast intégral de l’interview de Georges Tron, cliquez ici.

La Rédaction