Thème 2: Les régimes spéciaux

G C : Est-ce qu’on n’est pas en train d’inventer finalement des régimes spéciaux un petit peu moins spéciaux ? Je m’explique, on va certainement garder des avantages pour les régimes spéciaux pas exemple sur les salaires de références, dans le privée c’est dans les 25 dernières années, dans les entreprises concernées par les régimes spéciaux, c’est beaucoup plus avantageux et ça va certainement rester, ce sera donc un régime spécial amélioré…
F H : Mais pourquoi y a-t-il régime spécial : c’est parce qu’il y a des conditions de travail qui sont différentes, il y a des travaux pénibles, il y a des servitudes…
G C : Mais il y en a aussi dans le privée…
F H : Bien sûr, c’est pour cela que dans le privée, il devait aussi s’ouvrir une négociation sur la pénibilité et ça n’a jamais conclu.
G C : Elle est pas conclue mais elle a commencé…
F H : Elle a commencé il y a trois ans, elle aurait quand même due se terminer ces derniers mois, avant qu’on ouvre une nouvelle négociation, parce qu’il va y en avoir sur le régime général au printemps prochain. Il y a même eu un contrat qui a été passé entre le salarié d’un régime spécial et sa direction dans l’entreprise au moment de son recrutement, ce sont les termes de ce contrat qui sont en train de se rejouer. C’est normal qu’il y ait une permanence d’un certain nombre de situations particulières et en même temps il y a une nécessité de mettre à plat un certain nombre de conditions.
G C : Beaucoup d’auditeurs nous ont appelé en disant que les politiques se devaient de donner l’exemple en réformant par exemple le régime spécial des parlementaires. Vous par exemple, vous avez trois mandats de députés, vous êtes dans le quatrième en cours, ce qui veut dire que quand vous serez à la retraite, vous toucherez déjà 4500 euros de retraite pour quinze ans de travail. Est-ce qu’il faut réformer pour donner l’exemple ?
F H :Bien sur qu’il faut donner l’exemple il y a eu une réforme qui a été à adopter ces dernier jours qui maintenant évitera qu’un parlementaire qui pouvait cotiser un autre régime de retraite puisse continuer à le faire quand il est parlementaire.
G C : A son ancien métier ?
M B : Exactement ce n’était pas normal.
G C : Il reste tout de même cette petite touche : que l’on cotise double qu’au bout, d’un mandat de 5 ans, on touche déjà 1500 euros, c’est un sacré avantage quand même ?
F H : Oui, mais l’on cotise double, donc dans une certaine mesure, il y a double effort. Il y a aussi, si je puis dire une certaine précarité dans le mandat de parlementaire. Mais moi je suis prêt à tout regarder et à mettre les choses là aussi dans le droit commun. Je pense qu’il n’y a pas de privilège à avoir quand on détient un mandat public, mais je veux aussi que l’on évite une forme de démagogie Il y a beaucoup de parlementaires qui pourraient avoir une activité privée beaucoup plus lucrative et qui pourtant se consacre au bien public.