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Ségolène Royal n'a "pas envie de donner des indications sur ce qu'il faut voter" 

Ségolène Royal refuse de se prononcer pour l'élection présidentielle. (Photo d'illustration)

Ségolène Royal refuse de se prononcer pour l'élection présidentielle. (Photo d'illustration) - AFP

La ministre de l'Ecologie ne souhaite pas pour l'instant se prononcer sur la campagne présidentielle, ni sur le candidat pour lequel elle compte voter.

Alors que les déclarations de ralliements se multiplient à gauche, Ségolène Royal, elle, estime que le "vote est secret". Invitée sur RTL ce vendredi matin, la ministre de l'Ecologie, candidate à la direction du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), ne veut pas s'exprimer sur un éventuel soutien à un candidat à l'élection présidentielle.

"Je pense que ce n'est pas la tradition politique française d'aller sur les plateaux pour dire pour qui on vote. (...) J'observe, comme tous les Français, le déroulement de la campagne. Je prendrai mes responsabilités en votant. Maintenant, je n'ai pas envie, et je crois que ce n'est pas ce qu'attendent les électeurs, de donner des indications sur ce qu'il faut voter, pas voter", affirme-t-elle.

En revanche, dans l'hypothèse où le Front national figurerait au second tour, Ségolène Royal indique: "Si je peux être utile, si les candidats le souhaitent, je pourrai me prononcer".

De revirements en revirements

Dimanche 26 mars, la ministre avait déjà dû s'expliquer sur son silence, lors d'un entretien accordé à LCI. Interrogée par un internaute qui souhaitait savoir la raison pour laquelle elle n'avait pas témoigné son soutien à Benoît Hamon, le candidat PS, celle-ci avait rétorqué: "Ma conception de la politique ce n'est pas de soutenir untel ou untel". 

Pourtant, quelques jours avant le deuxième tour de la primaire à gauche, fin janvier, Ségolène Royal avait affirmé, sur l'antenne de BFMTV et RMC:

"Moi, ce que je soutiendrai, c'est le rassemblement. Avec le vainqueur des primaires, bien évidemment. Ou avec Emmanuel Macron. En tout cas, il faut se réunir et se dire 'comment fait-on pour assurer la présence de la gauche au second tour de l'élection présidentielle'?"

Un rôle côté coulisses

Mais la ministre jouerait bien un rôle côté coulisses. Selon des informations révélées par Le Figaro, Emmanuel Macron et l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2007 ont développé une véritable relation politique. Et cette dernière apporte même ses conseils au candidat d'En Marche!:

"Tu ne dois pas laisser respirer Marine Le Pen. Il faut que tu te positionnes en frontal face à elle, coup pour coup, meeting pour meeting. (..) Tu sais Emmanuel, la politique, c'est dur. Tu crois que tu as pensé à tout mais ça ne se passe jamais comme prévu. Une élection présidentielle, c'est au-delà de toute imagination". 

Alexandra Milhat