Retraites: Bruno Retailleau souhaite "voter" la réforme, mais "après l’avoir modifiée"

Le sénateur LR Bruno Retailleau le 1er février 2023 au Sénat - LUDOVIC MARIN / AFP
"Cette réforme est nécessaire mais elle n’est pas suffisante", déclare, dans un entretien au Parisien paru samedi soir, le patron du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau. Trois jours avant l'arrivée du texte au Sénat, il indique "souhaiter voter" la réforme des retraites mais "après l’avoir modifiée".
Le sénateur de Vendée avance "deux exigences de son camp": d'une part "il ne faut pas creuser les déficits mais parvenir à les combler". D'autre part, il appelle à "s’attaquer à la racine du mal: au déséquilibre démographique et donc à la situation des mères de famille" et souhaite "porter une politique nataliste ambitieuse pour la France".
Sur les régimes spéciaux, une réforme "trop timide"
"Nous comptons proposer au gouvernement deux options: soit une surcote de 5% pour les mères de famille qui auraient atteint à la fois une carrière complète et l’âge légal, soit un départ anticipé à 63 ans", a ainsi expliqué Bruno Retailleau.
Il a également évoqué l'idée d'un "contrat de fin de carrière qui serait exonéré de cotisations familiales" pour les salariés âgés d'au moins 60 ans, afin de faciliter l'embauche dans les dernières années avant la retraite.
Bruno Retailleau qualifie également le volet de la réforme sur les régimes spéciaux de "trop timide" alors que pour lui "les régimes spéciaux sont des cas flagrants d’injustice". Il explique vouloir "accélérer la convergence des régimes spéciaux sur le régime général dès 2025, alors que le gouvernement n’a inscrit dans le texte aucune date pour cet alignement".
"Je souhaite que le Sénat puisse enrichir" le texte sur la réforme des retraites a indiqué samedi Emmanuel Macron depuis le salon de l'agriculture. "J'ai vu (que) le Sénat voulait faire avancer les choses sur la politique familiale et les droits des femmes. Je pense que le gouvernement abordera (ce débat) avec de l'ouverture et de la volonté d'engager pour bâtir une majorité derrière ce texte", a poursuivi le chef de l'État.
