Réduction des vacances, recrutements et augmentation des profs: Jadot défend ses idées pour l'école

Son interview parue dans La Croix ce jeudi matin a pris de nombreux lecteurs et observateurs à contrepied. Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle, a en effet proposé de réduire la durée des vacances scolaires, "notamment celles d'été". Le député européen a expliqué sa proposition dans la foulée sur BFMTV-RMC ce jeudi matin, la replaçant dans un programme plus étendu visant à "réparer l'école".
Une classe verte pour la première semaine de juillet
"Je n'exclus pas de réduire la durée des vacances, notamment celles d'été". La phrase se trouve dans un entretien accordé à La Croix et elle est signée Yannick Jadot.
Le prétendant écologiste à la présidentielle a aussitôt éclairé sa position et l'a défendue sur BFMTV-RMC.
"Je veux qu'on travaille avec les personnels et les parents d'élèves et qu'on se dise ce qu'on veut pour nos enfants et l'école". Celui qui plaide pour une "adaptation des rythmes scolaires" a alors poursuivi: "Une des possibilités, c'est qu'on ait plus de sports, de travaux manuels, de culture et de nature."
Yannick Jadot a alors suggéré à titre d'exemple: "On pourrait imaginer une classe verte lors de la première semaine de juillet qui permette à la fois l'éducation à la nature et de se retrouver au milieu des arbres, de la forêt, à la mer."
Selon les statistiques de l'OCDE, les jeunes Français comptent à la fois parmi les jeunes Européens appelés à la plus grande assiduité en classe - un élève français suivant en moyenne 8100 heures de cours entre l'école primaire et le collège contre une moyenne de 7700 heures en Europe - et disposant des vacances les plus longues, avec 16 semaines annuelles.
65.000 recrutements d'enseignants, de meilleurs salaires pour "réparer l'école"
Mais Yannick Jadot a tenu à inscrire cette volonté de réduire la durée des vacances scolaires dans un plan plus large.
"Il faut d'abord réparer l'école", a-t-il souligné, développant ses axes pour y parvenir: "augmenter les salaires des enseignants, les effectifs, avec 65.000 recrutements pour éviter les sureffectifs impossibles à gérer dans des classes à 30 ou 35 élèves".
L'éditorialiste politique de BFMTV Matthieu Croissandeau a distribué à l'écologiste quelques bons points à ce chapitre. "Il faut repenser l'Éducation nationale dans son ensemble et pas juste sur un levier", a-t-il fait valoir.
"Yannick Jadot lève le tabou du temps de présence à l'école des enseignants. C'est un chantier essentiel qui doit être mis sur la table, au même titre que la revalorisation des salaires ou les recrutements", a-t-il commenté.
