"Ils sont complices des crimes de guerre en Ukraine": la charge de Yannick Jadot contre Total

C'est une marée noire de critiques qui déferle sur Total depuis quelques jours en provenance de la classe politique et de la scène médiatique. Le groupe pétrolier se voit ainsi reprocher de maintenir ses activités sur le territoire russe malgré l'agression de l'Ukraine par Vladimir Poutine. Ce jeudi matin sur BFMTV-RMC, Yannick Jadot a multiplié les coups à l'adresse de la société incriminée, attaquant également l'exécutif au passage.
"Total est le seul grand groupe pétrolier au monde à être resté là-bas, avec le soutien d'Emmanuel Macron et du gouvernement", a accusé le candidat écologiste à la présidentielle.
"Le gouvernement ne demande aucun effort aux profiteurs de la crise. Quand il s'agit de demander quelque chose aux Français, ça va très vite, mais quand il s'agit d'un groupe complice des crimes de guerre en Ukraine...", a-t-il lâché, confirmant plus tard son accusation: "Nous avons un groupe national qui participe aux atrocités et qui est, oui, complice des crimes de guerre en Ukraine, avec le gouvernement qui participe au financement de la guerre en Ukraine."
"Une honte pour le pays"
Une dernière proposition qui fait référence à la poursuite de l'achat de gaz auprès des Russes par l'Etat. Lundi, sur BFMTV, Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, avait d'ailleurs lui-même reconnu cette "dépendance" française, reconnaissant qu'elle participait au "financement de l'appareil de guerre" déployé par le Kremlin.
"C'est une honte pour le pays mais ça dit bien les ambiguïtés d'Emmanuel Macron sur la situation", a repris Yannick Jadot.
Le prétendant écologiste à la fonction suprême a encore détaillé ses griefs: "Total a fait 15 milliards de bénéfices. Mais ses bénéfices, il les fait sur le climat, le consommateur, et aujourd'hui sur la guerre".
Il a alors appelé à "récupérer tous les surprofits" et à cesser d'être tributaire de la Russie en la matière via la mise en place d'un embargo dans un premier temps, puis, de manière plus pérenne, d'un "acheteur européen unique du gaz".
