Quelles sont les conditions de détention de Patrick Balkany?

Patrick Balkany a passé sa première nuit en prison, derrière les barreaux de la prison de la Santé, à Paris. L'élu francilien a été condamné à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale vendredi par le tribunal correctionnel de Paris, et a été incarcéré immédiatement après la lecture du délibéré.
Il a été écroué dans un espace spécifique de l'établissement pénitentiaire, au sein du quartier dit pour personnes vulnérables. "Un quartier que les médias appellent un quartier VIP, pour les personnes importantes, et que l'administration pénitentiaire appelle le quartier des personnes vulnérables", note notre consultant police-justice, Dominique Rizet.
Une cellule avec douche et téléphone fixe
Ce matin, les avocats Mes Éric Dupond-Moretti et Antoine Vey de Patrick Balkany lui ont rendu visite, pour lui apporter des effets personnels et s'entretenir pendant près d'une heure avec lui.
Sa cellule de 9 m² est équipée d'une douche ainsi que d'un téléphone fixe. C'est une spécificité de la prison de la Santé: aucun téléphone portable ne peut émettre dans cette prison, mais les personnes incarcérées ont le droit d'avoir un téléphone fixe pour contacter d'autres téléphone similaires depuis leur cellule.
Protection des personnes écrouées
Ancien directeur de prison, le député socialiste de l'Orne Joachim Pueyo donne des éléments sur le placement de Patrick Balkany dans un quartier spécifique à part des autres détenus.
"Je pense que l'administration pénitentiaire doit protéger des personnes qui sont écrouées, qui ont fait l'objet d'un traitement médiatique un peu extraordinaire, comme c'est le cas avec Patrick Balkany. Vous avez des quartiers spécifiques pour ce genre de personnes écrouées, on les appelle maintenant des quartiers pour personnes vulnérables et puis également l'objectif c'est de protéger la personne détenue des autres détenus parce que on peut avoir des problèmes d'agressivité."
La direction de la prison peut également mettre en place une surveillance spéciale, comme des rondes régulières, afin d'observer le comportement du détenu, poursuit le parlementaire, "parce lorsque vous allez pour la première fois en prison, généralement vous avez le choc de l'incarcération et donc vous avez des surveillances spécifiques établies".