Primaire : Yannick Jadot désigné candidat des écologistes à la présidentielle

Au sein de la famille - diverse et parfois fracturée - des écologistes, les votes pour désigner son candidat ou sa candidate à la prochaine présidentielle avaient débuté dès samedi. Et les résultats de ce second tour du scrutin ont été proclamés ce mardi à 17h30. C'est donc le député européen Yannick Jadot qui représentera Europe Ecologies - Les Verts et leurs alliés en avril prochain lors de l'élection suprême. Il s'est imposé avec 51,03% des suffrages exprimés. On recensait 122.670 électeurs inscrits pour cet événement.
Des reports de voix insuffisants pour Sandrine Rousseau
C'est l'aboutissement d'un lent processus, ouvert le 16 septembre avec la mise en route d'un premier tour, là encore étalé sur trois jours. Certes, le 19 septembre, le député européen Yannick Jadot, tenant d'une ligne d'"écologie de gouvernement", soit de centre gauche (une orientation qu'il a toutefois durcie dans l'entre deux tours), avait passé l'obstacle en tête. Mais ses 27,7% ne lui promettaient pas franchement une promenade de santé dans la mesure où sa concurrente, Sandrine Rousseau, ambassadrice du courant écoféministe cumulait 25,14% des suffrages exprimés.
De surcroît, elle pouvait compter sur des renforts nourris venus des partisans de Delphine Batho - 22,23% des voix - qui avait bâti sa campagne sur la "décroissance" et des soutiens du maire de Grenoble Eric Piolle au premier tour - 22,29% - qui portait l'espoir d'une union plus large à gauche. Des reports de voix potentiels qui se sont finalement révélés insuffisants.
"Chacun s'est engagé à faire partie d'un collectif"
"L’écologie a gagné dans cette primaire. NOus sommes une grande famille qui sera rassemblée, unie pour mener cette campagne", a réagi Yannick Jadot devant la presse depuis Pantin en Seine-Saint-Denis. "J’ai porté une écologie qui rassemble", a-t-il voulu croire. Le "rassemblement" était à l'évidence le maître-mot du vainqueur: "Dès ce soir, c'est place au rassemblement de l’écologie et nous allons construire un rassemblement beaucoup plus large."
Un succès étriqué menaçant de tourner à la victoire à la Pyrrhus, le précédent d'autres primaires aux effets délétères sur leur camp, et aux résultats bafoués par les vaincus eux-mêmes (on se souvient que Manuel Valls notamment avait choisi d'appuyer Emmanuel Macron après que Benoît Hamon avait été promu à gauche en janvier 2017), une partie serrée s'annonce déjà pour Yannick Jadot.
"Chacun, chacune s’est engagé à faire partie d’un collectif", a souligné l'intéressé.
