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Politique

Primaire à gauche: quand Peillon évoque "l'origine musulmane" d'un militaire

Vincent Peillon lors du débat du 12 janvier 2017.

Vincent Peillon lors du débat du 12 janvier 2017. - Capture d'écran Dailymotion

Ce jeudi, les candidats à la primaire de la gauche se sont retrouvés pour un premier débat télévisé. Lors de celui-ci, Vincent Peillon est revenu sur les meurtres de Mohamed Merah. Il a alors évoqué une des victimes la qualifiant de militaire "d'origine musulmane". Cette désignation crée la polémique.

Lors de son passage dans l'émission "Quotidien" de TMC, Vincent Peillon a concédé qu'il lui arrivait de "parler trop vite". Le candidat à la primaire de la gauche justifiait alors sa sortie hasardeuse où il avait semblé comparer la situation des musulmans dans la société actuelle au sort des juifs sous l'Occupation en France. Peu après, il avait avancé que, pour la droite, un noir ne devait "pas avoir le droit de vote". Ce jeudi, durant le premier débat télévisé de la primaire de la gauche, l'ancien ministre de l'Education nationale a commis une nouvelle boulette. 

Un militaire "d'origine musulmane"

Revenant sur les crimes de Mohamed Merah en 2012, il a décrit les victimes du terroriste comme suit:

"Dans notre pays, des enfants juifs ont été tués, ça n'était pas arrivé depuis longtemps, d'une balle dans la tête il y a maintenant presque cinq ans, et deux appelés du régiment, dont l'un était d'origine musulmane. Et puis nous avons connu les attentats de Charlie Hebdo (...), les attentats du Bataclan (...) et puis il y a eu un prêtre."

Cette mention d'une "origine musulmane" a fait régir de nombreux observateurs, comme ici Le Lab qui feint de se demander où se trouve "la musulmanie". 

Le précédent Nicolas Sarkozy

En 2012, pendant la précédente campagne présidentielle et alors que Mohamed Merah venait de perpétrer ses forfaits, Nicolas Sarkozy avait connu une sortie de route similaire. Voulant écarter ces meurtres de tout raccourci vis-à-vis de l'immigration, il avait maladroitement expliqué:

"Les amalgames n'ont aucun sens. Je rappelle que deux de nos soldats étaient... comment dire... musulmans, en tout cas d'apparence, puisque l'un était catholique, mais d'apparence. Comme l'on dit: la diversité visible."

R.V.