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Politique

Présidence UMP : le camp Fillon revendique la victoire

François Fillon, entouré de ses soutiens, dimanche soir

François Fillon, entouré de ses soutiens, dimanche soir - -

Selon les soutiens de François Fillon, la victoire de Jean-François Copé à la tête de l'UMP est due à l'oubli de 1 304 voix de militants d'Outre-Mer. Selon leur décompte, c'est l'ancien 1er ministre qui doit être déclaré vainqueur.

On croyait le feuilleton terminé. Il n'en est rien. Lors d'une conférence de presse, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Eric Ciotti, trois des soutiens de François Fillon, ont revendiqué la victoire de l'ex-Premier ministre. Eric Ciotti, le directeur de campagne de François Fillon, a affirmé que « l'oubli pur et simple » de 1 304 suffrages au terme de l'élection avait conduit à annoncer par erreur la victoire de Jean-François Copé. Selon Eric Ciotti, lui et son équipe se sont rendu compte mardi soir de l'oubli des suffrages des fédérations de Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Mayotte, soit 1 304 voix. « Leur réintégration conduit à ce résultat : François Fillon, 88 004 voix, et Jean-François Copé, 87 978 voix », a-t-il expliqué.« Le président de la Cocoe (commission électorale de l'UMP) a lui-même reconnu cette erreur lors d'un échange téléphonique avec François Fillon en fin de matinée. Il s'agit d'une erreur manifeste et grave », a souligné Eric Ciotti. « L'oubli pur et simple de ces trois fédérations est de 1 304 militants. Elle doit évidemment être réparée. Nous demandons donc à la Cocoe que les résultats soient simplement rétablis », a-t-il ajouté.

Fillon ne déposera pas de recours mais veut la vérité

Dans la foulée, François Fillon a demandé l'inversion des résultats, et a souhaité qu'Alain Juppé prenne la tête de l'UMP de façon transitoire. « L'examen approfondi des résultats de l'élection à la présidence de l'UMP révèle que trois départements n'ont pas été comptabilisés : La Nouvelle Calédonie, Mayotte et Wallis et Futuna », dit-il dans un communiqué.
« Mon souci de l'unité de notre parti et de son honneur m'a conduit à indiquer, dès lundi, que je n'utiliserai pas la voie juridique pour trancher les litiges. C'est ce même souci d'unité qui, aujourd'hui, me conduit à réclamer simplement la vérité », poursuit l'ancien Premier ministre. « Je demande à Alain Juppé, président fondateur de l'UMP, d'assurer de façon transitoire la direction de notre mouvement afin de trouver les voies et moyens de sortir de l'impasse », dit-il. « La situation actuelle m'attriste. Je mesure le désarroi des militants, mais la sincérité est meilleure façon de préserver l'unité de l'UMP », conclut François Fillon.

Copé oppose une fin de non-recevoir à Fillon

Jean-François Copé a immédiatement réagi. Le - toujours - président de l'UMP a opposé une fin de non recevoir aux partisans de François Fillon, qui réclament une inversion des résultats. « Les résultats ont été proclamés, si jamais on les conteste on peut aller devant une commission des recours, a affirmé Jean-François Copé. Il n'y a pas de problème on ira devant la commission et on montrera tous les éléments, et on regardera exactement ce qu’il en est à Nice etc…», a-t-il poursuivi de façon ironique, faisant référence aux soupçons pesant sur les résultats du vote dans la ville d'Eric Ciotti. « Tant qu’il n’y a pas une autre décision, le président reste le président. Sortons de cette polémique qui n’a aucun sens », a conclu, agacé, Jean-François Copé.

Seule solution pour les contestataires : la commission des recours

La commission interne (Cocoe) qui a validé l'élection à la présidence de l'UMP de Jean-François Copé, « ne peut plus revenir » sur cette décision, a expliqué ensuite Patrice Gélard, son président. « Nous avons rendu les résultats publics lundi soir au vu des informations dont on disposait. C'était une décision de la Cocoe et les deux parties étaient parfaitement au courant (...) Dès lors, je ne suis plus saisi. Dorénavant, toute contestation doit être adressée, le cas échéant, à la commission des recours », a indiqué le sénateur de Seine-Maritime.
Interrogé sur les cas des trois fédérations d’Outre-Mer, Patrice Gélard a répondu que c'est le camp Fillon « qui déclare que cela inverse les résultats ». Il a souligné que les deux parties « étaient au courant », au moment de la proclamation des résultats donnant 98 voix d'avance à Jean-François Copé, qu'on n'avait « pas examiné les irrégularités », notamment dans les Alpes-Maritimes. « Tout le monde a décidé d'arrêter » les vérifications, département par département, a-t-il ajouté.

Un extrait de la conférence de presse des soutiens de Fillon :

La Rédaction avec agences