Présidence UMP: Fillon décidera en juin s'il est candidat

Après avoir conclu un accord avec Jean-François Copé pour un nouveau vote en septembre 2013, François Fillon a confié mardi aux députés de son groupe parlementaire R-UMP qu'il déciderait en juin prochain s'il est ou non à nouveau candidat à la présidence de l'UMP.

François Fillon a confié mardi aux députés de son groupe parlementaire R-UMP qu'il déciderait en juin prochain s'il est ou non à nouveau candidat à la présidence de l'UMP lors du scrutin de septembre 2013, selon plusieurs d'entre eux.
« Je n'ai pris aucune décision définitive » quant à une nouvelle candidature. « Je ne me défilerai pas si en juin [elle] est nécessaire et utile. Nous en parlerons ensemble », a déclaré l'ancien Premier ministre lors de cette réunion à huis clos dans une salle de l'Assemblée nationale.
Le député de Paris avait laissé entendre la semaine dernière qu'il ne serait probablement pas candidat. Plusieurs de ses proches estimaient au contraire qu'il ne devait pas ainsi fermer la porte dès à présent.

NKM appelle à la vigilance

Christian Jacob, le patron des députés UMP, se réjouit de « la solidité et l'équilibre » de l'accord entre Jean-François Copé et François Fillon, considérant que le risque que la crise interne au parti ne laisse des traces existait mais pourrait ainsi être réduit.
Pour sa part, Nathalie Kosciusko-Morizet appelle à « rester vigilant sur les conditions d'organisation » de la nouvelle élection. « La voix des militants a été entendue », se félicite la députée et ancienne ministre UMP "non alignée", tout en trouvant « un peu dommage que ce soit au mois de septembre parce que cela fait une campagne au mois d'août. Mais ce qui compte c'est que le résultat soit incontestable ».

Le Pen voit deux perdants et pas de sortie de crise

Au Front national, Marine Le Pen estime au contraire que les deux leaders UMP sortent « perdants » de la bataille. « Je ne suis pas du tout sûre qu'on puisse parler de sortie de crise, pronostique la présidente du FN, parce que je crois qu'ils ont réussi à se mettre d'accord sur la pire des solutions ». Selon elle, la solution d'un nouveau vote des adhérents en septembre 2013 « va laisser perdurer pendant des mois une direction qui n'en est pas une, qui va relancer une campagne interne avec toutes les conséquences et les dangers que l'on connaît ».

La Rédaction, avec AFP