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Pour son arrivée au ministère, Elisabeth Borne vante "l'écologie du réel"

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Ce mercredi, Elisabeth Borne a pris ses fonctions de ministre de la Transition écologique, remplaçant François de Rugy. Elle a précisé son approche de la politique environnementale lors du discours qu'elle a prononcé à l'occasion de la passation de pouvoir.

"Le réel me donne de l'asthme", écrivait le philosophe Emil Cioran dans ses Syllogismes de l'amertume, soulignant ainsi que selon lui la référence à la réalité indiquait surtout un manque de souffle. Cependant, alors qu'elle est accusée par une partie de l'opposition de symboliser "la fin de l'écologie au gouvernement", c'est bien sous le signe de "l'écologie du réel" qu'Elisabeth Borne a placé ses nouvelles fonctions au sein du gouvernement. 

"Rapprocher les points de vue" 

C'est en tout cas l'expression que la nouvelle ministre de la Transition écologique a choisie, ce mercredi en début d'après-midi lors du discours qu'elle a prononcé à l'occasion de la passation de pouvoir avec François de Rugy, pour résumer son approche de la politique environnementale. Depuis le perron de l'Hôtel de Roquelaure, l'ancienne ministre des Transports a défini ce qu'elle entendait par une "écologie du réel", citant son action en tant que préfète dans le Poitou et de directrice de cabinet de Ségolène Royal: 

"L’écologie ne s’arrête pas à la porte d’un ministère. C’est porter à la fois une vision pour la planète et des transformations concrètes pour les territoires, les citoyens et les entreprises. C’est réconcilier le long-terme et le court-terme. C’est saisir la profonde aspiration de nos concitoyens, et notamment les jeunes, à changer nos modes de vie." 

"L'immense honneur qui m'est fait" 

Elle a plus tard ajouté: "C'est rapprocher les points de vue sans perdre en ambition". Plus tard, au micro de notre antenne, Elisabeth Borne a encore précisé:

"Ce qui domine c’est la responsabilité de cette tâche, c’est notre combat et celui des générations à venir. On doit porter à la fois cette ambition sur la transition écologique et en proposant des mesures très concrètes donnant immédiatement des changements, des améliorations."

Le choix "courageux" de François de Rugy

Lors de la passation de pouvoir, elle a eu également quelques mots pour son prédécesseur, acculé à la démission par une vague de révélations sur son train de vie et des soupçons de libéralités avec l'argent public. A l'adresse de François de Rugy, elle a donc déclaré:

"Je sais combien votre décision de quitter vos fonctions ici dans des circonstances exceptionnelles est un choix courageux et difficile à titre personnel. Et je sais que ce choix n’est pas seulement pour vous un choix individuel, il est aussi au service de notre action collective."

"Je mesure l’immense honneur qui m’est fait de vous succéder ainsi qu’à Nicolas Hulot à la tête de ce grand ministère. Je remercie le président de la République et le Premier ministre pour la confiance qu’ils m’ont toujours accordée", a-t-elle assuré. 

Robin Verner