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Politique

Plan de rigueur : les mesures annoncées par Fillon

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Pour réduire le déficit public de la France et conforter sa note "triple A", François Fillon a annoncé ce lundi un effort supplémentaire de 17,4 milliards d'euros sur la période 2012-2016, dont 7 milliards dès 2012. Les principales mesures détaillées ici.

François Fillon a déclaré ce lundi que le mot de "faillite" n'était "plus un mot abstrait" et que "notre souveraineté financière, économique et sociale" exigeait "des efforts collectifs et prolongés et même quelques sacrifices". Voici les principales mesures que le Premier ministre a donc annoncées, dans le cadre du nouveau plan de rigueur qui doit permettre à la France de maintenir son objectif de réduction du déficit public. Au total, le gouvernement annonce un effort supplémentaire de 17,4 milliards d'euros sur la période 2012-2016, dont 7 milliards dès 2012.

- Assurance-maladie : progression des dépenses ramenée à 2,5% en 2012, au lieu des 2,8% prévus au départ (500 millions d'euros d'économie).

- Retraites : l'âge légal de départ à 62 ans avancé d'un an, à 2017. Gain estimé : « 1,3 milliard d'euros en 2016 et réduction de l'endettement de 4,4 milliards d'euros d'ici 2016 », selon Matignon.

- Niches fiscales : nouveaux coups de rabot à hauteur de 2,6 milliards d'ici 2016 : suppression dispositif Scellier fin 2012, recentrage du PTZ+ sur le neuf.

- Prestations sociales : revalorisation (hors minima sociaux et revenus de remplacement) gelée à 1% pour 2012-13. Economie escomptée de 500 millions d'euros.

- Grandes entreprises : majoration de 5% en 2012 et 2013 de l'impôt sur les sociétés des entreprises dont le CA dépasse 250 millions d'euros. « Pour un rendement de 1,1 milliard d'euros », précise Matignon.

- TVA : le taux réduit passe de 5,5% à 7% « sur tous les produits et les services à l'exception des produits de première nécessité, notamment l'alimentation ». Gain estimé : 1,8 milliard d'euros dès 2012.

- Gel du salaire du président de la République et des ministres. Et réduction de 5% du plafond de remboursement des dépenses de campagnes électorales et des aides aux partis politiques.

- Dépenses de l'Etat : économie supplémentaire de 500 millions d'euros en 2012. Réduction des surfaces occupées par les administrations portée à 5% pour les trois prochaines années et programme de cessions immobilières accéléré pour atteindre 500 millions d'euros par an.

- Impôt sur le revenu : gel du barème en 2012 et 2013 au niveau de 2011, et jusqu'au retour en dessous de 3% de déficit public. Automatiquement, le barème de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et des tarifs et abattements en matière de droits de succession et de donation également gelés. Gain escompté : 3,4 milliards d'euros dont 1,7 milliard d'euros en 2012.