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Peine d'inéligibilité: Viktor Orban soutient Marine Le Pen et la compare à Donald Trump et ses affaires judiciaires

Marine Le Pen et Victor Orban à Budapest le 26 octobre 2021. Photo d'illustration

Marine Le Pen et Victor Orban à Budapest le 26 octobre 2021. Photo d'illustration - Twitter Marine Le Pen

Alors que le parquet de Paris a requis une peine d'inéligibilité contre Marine Le Pen, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré que les poursuites judiciaires contre Donald Trump ont conduit à sa "victoire".

Le parquet du tribunal de Paris requiert cinq ans de prison dont deux fermes aménageables et une peine d'inéligibilité à l'encontre de Marine Le Pen dans le procès des assistants parlementaires du Rassemblement national. De quoi susciter l'indignation dans le camp d'extrême droite, même au-delà des frontières françaises. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a apporté son soutien ce jeudi 14 novembre à la cheffe de file des députés RN.

"Je n'arrivais pas à croire les nouvelles d'hier concernant Marine Le Pen. Marine, n'oubliez pas que nous sommes avec vous dans cette bataille!", écrit le conservateur sur X.

Il va même plus loin en comparant la situation de Marine Le Pen, candidate à l'élection présidentielle de 2027, à celle de Donald Trump, récemment élu pour retourner à la Maison Blanche.

"Et n'oubliez pas: le harcèlement de la justice a été une étape cruciale vers la victoire du président Donald Trump", assure Viktor Orban. Le Premier ministre hongrois fait en effet référence à l'imbroglio judiciaire dans lequel baigne le milliardaire républicain.

Donald Trump largement élu malgré ses affaires judiciaires

Le 47e président des États-Unis est poursuivi dans quatre affaires pénales et deux affaires au niveau fédéral dont une pour "complot à l'encontre de l'État américain". Le futur président a capitalisé dessus lors de sa campagne. Se dressant en tant que figure anti-système, cela lui a permis de gagner en popularité chez un certain électorat

"Quand Trump est inculpé, il s'agit uniquement pour eux d'une preuve de plus que leur homme, leur champion, est visé par des forces en qui ils n'ont aucune confiance", analysait David Greenberg, professeur de journalisme et d'histoire à l'université de Rutgers, en août dernier.

Résultat, malgré ses affaires judiciaires, Donald Trump a été largement élu face à Kamala Harris le 5 novembre dernier, et sa victoire pourrait même marquer un coup d'arrêt à ces poursuites. Seule différence, à l'inverse du président américain, Marine Le Pen - risquant une peine d'inéligibilité avec "exécution provisoire" - pourrait de son côté ne même pas avoir la possibilité de se lancer dans la prochaine course à l'Élysée.

Juliette Brossault